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Marc Fesneau : l’agriculture française en crise face aux mauvaises récoltes de blé

Le ministre démissionnaire de l’agriculture, Marc Fesneau, au cours du 8h30 de France Info ce 20 août 2024, est revenu sur les défis majeurs auxquels fait face l’agriculture française cet été. Avec les mauvaises récoltes de blé dues à des conditions climatiques défavorables, la situation est préoccupante. Lors de son intervention, il a détaillé les mesures d’aide mises en place pour soutenir les agriculteurs.

Le 8h30 de France Info a accueilli ce matin Marc Fesneau, ministre démissionnaire de l’agriculture, pour aborder les crises qui secouent le secteur agricole en France. Parmi les sujets abordés, la véritable préoccupation de cet été demeure les mauvaises récoltes de blé. Selon Marc Fesneau, la France pourrait enregistrer sa plus faible production de blé depuis 40 ans, en raison d’un rendement en baisse et de surfaces cultivées moindres. « Nous nous dirigeons sans doute vers la plus faible production depuis quatre décennies », a-t-il déclaré, expliquant que les conditions météorologiques (pluie abondante suivie de manque de soleil) ont fortement impacté les rendements.

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Marc Fesneau, ministre démissionnaire de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

En effet, au 1er août 2024, la production de blé tendre est estimée à 26,3 Mt, en baisse de 24,9 % par rapport à 2023 et de 23,9 % par rapport à la moyenne 2019-2023, indique le Service de statistiques du ministère de l’agriculture (AGRESTE).

Des pertes financières difficiles à estimer

Interrogé sur l’ampleur des pertes financières pour les agriculteurs, Marc Fesneau a souligné qu’il est encore trop tôt pour les quantifier. « C’est  difficile d’évaluer à date. […] La vie agricole est faite de bonnes et de mauvaises années », a-t-il rappelé. Si certains secteurs, comme le maïs ou le tournesol, s’en sortent mieux, les agriculteurs spécialisés dans le blé sont fortement impactés. Cette situation met en lumière l’importance de la diversification des cultures face aux aléas climatiques. « D’ailleurs, ça doit nous interroger collectivement dans la résilience que nous devons avoir face aux dérèglements climatiques. Plus on a des productions diversifiées, plus on limite le risque. »

Pas d’impact immédiat sur les prix pour les consommateurs

Malgré ces mauvaises récoltes, Marc Fesneau a tenu à rassurer les consommateurs : les prix mondiaux du blé étant en baisse, notamment grâce à de bonnes récoltes en Amérique et en Ukraine, il n’y a pas de risque de voir le prix de la baguette de pain augmenter en France. Il a toutefois mis en garde contre ceux qui pourraient tenter de profiter de la situation pour augmenter les prix.

Des aides de crise pour faire face aux défis

Pour faire face à ces difficultés, le ministre a annoncé la mobilisation de dispositifs d’aide, dont les mécanismes assuranciels rénovés récemment, et l’exonération des taxes foncières pour les agriculteurs les plus touchés. Des discussions sont également en cours avec la Mutualité sociale agricole (MSA) pour identifier d’autres formes de soutien, notamment en termes de trésorerie pour les exploitations les plus fragilisées. Enfin, le ministre a affirmé que malgré sa démission, il continue de travailler sur ces dossiers cruciaux, dans le cadre des « affaires courantes ». Il a insisté sur le fait que les crises agricoles nécessitent une réponse rapide et adaptée.

Le retour de la grippe aviaire dans un élevage d’Ille-et-Vilaine était également au cœur des échanges.

Auriol HOUDEGBE

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