La 18ème conférence et exposition annuelle de l’Alliance Africaine du Cajou (ACA) s’est conclue le vendredi 20 septembre 2024 au Sofitel du Bénin. Pendant trois jours, les acteurs du secteur ont échangé sur les défis et opportunités du cajou en Afrique, proposant des solutions pour rendre l’industrie compétitive au niveau mondial.
Plus de 400 délégués, représentant plus de 30 pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique, dont 120 femmes, ont pris part à cet événement. Les discussions étaient axées sur la transformation locale durable du cajou, ainsi que sur les enjeux socio-économiques, environnementaux et de compétitivité.
Le rapporteur Régis Oke, administrateur du commerce au ministère de l’Industrie et du Commerce, a souligné que cette conférence a permis de constater que les États africains sont engagés dans le nouveau défi de l’amélioration durable de l’industrie du cajou. Ils visent ainsi une conquête efficace du marché mondial.
« Nous avons pu, au cours de ces trois jours, mettre en lumière les atouts de tous les pays, notamment la qualité de nos productions, le dynamisme de nos entreprises et les compétences de nos acteurs », a précisé le ministre béninois de l’agriculture Gaston Dossouhoui.
Au terme de huit sessions plénières et de divers réseautages, plusieurs recommandations ont été formulées, notamment la création d’un pôle d’excellence pour les experts régionaux, l’actualisation du programme des maîtres formateurs (MTP) pour des besoins de durabilité, ainsi que le partage des acquis du programme dans les pays producteurs d’anacarde.
Les engagements de l’ACA pour une industrie africaine compétitive
Lors de la cérémonie de clôture, plusieurs acteurs ont été récompensés pour leur dévouement au service de la filière. Un autre moment fort a été le passage de témoin entre le président sortant de l’ACA, Babatola Faseru, et le nouveau président, Ibrahim Sanfo. Ce dernier a promis de travailler sur les acquis de son prédécesseur afin de promouvoir une industrie africaine compétitive à l’échelle mondiale.
« Nous avons parcouru un long chemin en tant qu’alliance industrielle […] En ce qui me concerne, je m’engage solennellement à donner le meilleur de moi-même pour mener à bien la mission de l’ACA et faire rayonner notre mobilisation dans le respect des normes et des valeurs qui nous unissent », a déclaré Ibrahim Sanfo.
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À sa suite, le ministre Gaston Dossouhoui, a réitéré son engagement envers la filière. Il a souligné l’importance d’améliorer les capacités de transformation du secteur, qui constitue d’ailleurs un pilier de l’économie béninoise. Ce développement génère des revenus et des emplois pour des milliers de citoyens impliqués dans la production, la gestion de l’amassage et la transformation des fruits, y compris la pomme de cajou.
« La filière, dans sa dimension de transformation, prend son envol, et malgré les efforts déployés par la plupart des pays du monde, les capacités en la matière doivent encore être renforcées, tout comme les capacités productives. Oui, je voudrais reconnaître ici que des efforts sont faits pour améliorer la productivité, qui, en l’espace de trois ou cinq ans, est passée de 300-400 kg en moyenne à 400-500 kg pour la plupart des pays, et à 700 kg en Côte d’Ivoire », a déclaré le ministre Gaston Dossouhoui.
Les bases d’un avenir radieux, où le cajou sera reconnu pour ses qualités et contribuera à améliorer la condition de vie de millions de personnes, sont ainsi posées.
La 19ème conférence et exposition annuelle de l’ACA est prévue pour se tenir en Tanzanie.
