Le comité national d’orientation chargé de la réorganisation des filières anacarde et soja, présidé par la Chambre nationale d’agriculture (CNA) du Bénin, était face à la presse ce vendredi 6 septembre. Cela, pour informer l’opinion publique sur le niveau d’opérationnalisation de la réforme de réorganisation, enclenchée depuis quelques mois.
Le processus de réorganisation des filières anacarde et soja, visant à installer des interprofessions pour chacune d’elles, est bientôt à son terme. C’est en substance le contenu de l’adresse d’Hermann Imali Djetta à la presse ce vendredi.
En effet, le chef de l’État a confié à la Chambre nationale d’agriculture la mission de procéder à la réorganisation de ces deux filières, afin de mettre en place des accords-cadres avec les interprofessions constituées et faciliter l’appui de l’État dans ces filières. L’avantage majeur de la mise en interprofession réside dans le déroulement de la campagne de commercialisation de l’anacarde et du soja. Les familles d’acteurs, désormais réunies au sein d’une seule organisation par filière, seront libres de fixer les prix de vente de ces produits de rente. « Ce n’est qu’après ce consensus que l’État va promulguer le prix qu’ils se sont fixés, chacun tenant compte des difficultés et des exigences de ce que l’autre famille aura comme activité dans cette interprofession », explique le président de la Chambre.
Cette réforme intervient parce que, selon Hermann Imali Djetta, « [Le gouvernement du Bénin] a décidé que la totalité des produits agricoles de rente soit transformée au niveau national, ne serait-ce que la transformation primaire. » Ainsi, le fort potentiel économique de ces deux filières, dominées par les exploitations familiales agricoles, et les capacités de transformation de la production nationale, actuellement insuffisantes, seront améliorées.
Bientôt les faitières nationales de producteurs d’anacarde et de soja
Prenant à bras-le-corps sa mission, le comité national d’orientation en charge du processus a élaboré et exécuté sa feuille de route à travers un certain nombre d’activités. Parmi celles-ci, on note l’organisation d’une retraite de relecture et d’élaboration des textes fondamentaux des coopératives communales et des faitières nationales de producteurs de soja et d’anacarde, ainsi que du guide de sensibilisation ; l’organisation d’une campagne de sensibilisation dans 45 communes productrices d’anacarde et 63 communes productrices de soja pour accroître l’adhésion des producteurs individuels aux coopératives des filières soja et anacarde ; et l’organisation des assemblées de mise en place des sections villageoises des producteurs d’anacarde et de soja dans les villages concernés.
« À l’heure actuelle, nous sommes satisfaits du fait qu’il existe au niveau national de nouvelles coopératives communales : 45 coopératives communales de producteurs d’anacarde et 63 coopératives communales de producteurs de soja », affirme le président de la Chambre. Il annonce par ailleurs que, durant le mois de septembre, seront organisées des assemblées constitutives des nouvelles faitières nationales des coopératives de producteurs de soja et d’anacarde, ainsi que des interprofessions respectives des deux filières.
Il convient de noter que la réorganisation des filières anacarde et soja concerne aussi bien les producteurs que les transformateurs, qui prennent les plus grands risques dans ces chaînes de valeur.
Méchac A.
