La structure Agromania a lancé la quatrième édition du Salon de l’agroalimentaire ce jeudi 28 mars 2024. Plusieurs acteurs du milieu de l’entrepreneuriat, des représentants d’institutions ont pensé ‘‘les dynamiques de pérennisation des entreprises agroalimentaires’’. La cérémonie d’ouverture s’est tenue dans l’une des salles de conférence de l’hôtel Azalaï de Cotonou.
Deux moments phares ont marqué le quatrième numéro de ce salon. Tout d’abord, Lionel Hounsou, promoteur du Salon de l’agroalimentaire, structure qui fait du conseil et la promotion de l’agrobusiness béninois, a remercié tous les participants présents. Dans son mot de bienvenue, il a rappelé que le salon a pour objectif de revenir sur les facteurs d’échecs des entreprises et la prise de solutions pour en finir avec ces problèmes. « Mettre en valeur l’excellence et le savoir-faire des entreprises agroalimentaires, créer un lieu de rencontre et d’échange entre les différents acteurs de la filière afin d’aborder les défis majeurs sur lesquels il faut travailler pour permettre à nos entreprises de durer à travers le temps », a-t-il déclaré. Plus loin, il affirme que « le secteur agroalimentaire a un fort intérêt économique pour des pays en voie de développement comme le nôtre ».
Derrière lui, la représentante du Fonds de développement de l’artisanat (FDA), Élodie Michelle Sana a remercié tous les participants et toutes les initiatives du genre pour la promotion de l’agroalimentaire. « Des salons pareils viennent ouvrir nos yeux sur ce que nous pouvons avoir comme opportunités dans ce secteur », a-t-elle déclaré au nom du FDA. A la fin de son propos, elle a lancé de manière officielle, la quatrième édition du Salon de l’agroalimentaire.
Connaître les besoins, fédérer les forces
« Les dynamiques de pérennisation des entreprises agroalimentaires: l’implication des parties prenantes engagées pour la promotion de l’agrobusiness béninois ». C’est le thème qui a réuni cinq panélistes de divers secteurs pour la table ronde multi acteurs. Il s’agit de Agnès Mehoba, cheffe service formation opérationnelle et promotion de l’entrepreneuriat à l’Agence territoriale de développement agricole (ATDA Pôle 7); Mabel Adekambi, promotrice de From Conseils/From Business; Karl Agbodossindji, entrepreneur agricole; Géraud Ogoukola, gérant de Mitchité SARL, entrepreneur agricole et Karim Kekere, promoteur de Bénin Grocery.
Pour ces panélistes, avant d’entreprendre dans ce domaine, il est important de connaître les besoins de la cible. Les enjeux du marché sont une vision, la diversification des produits, la qualité des produits, l’innovation technologique. S’y ajoutent la fidélisation de la clientèle et surtout la recherche de l’information. Ils ont aussi recommandé la fédération des forces pour monter une entreprise afin de répartir les tâches et de diversifier les entrées.
Savoir se démarquer
L’entrepreneuriat moderne exige une compréhension des critères de marché pour garantir la qualité et se distinguer. Ces critères guident les choix des clients et englobent des aspects tels que le prix, la sécurité et la qualité. C’est dans ce sillage que la spécialiste des agrobusiness, Grâce Anago, directrice générale du cabinet Réponse et responsable qualité, a affirmé : « l’entrepreneur doit chercher comment se démarquer. La qualité fait appel à la notion de marché ». Dans les autres règles, il y a le critère de sécurité et le critère sanitaire.
Pour répondre à la question sanitaire par exemple, le Bénin s’est doté de l’autorisation de mise sur le marché (AMM). Le service de l’AMM est assuré par l’Agence Béninoise de la Sécurité Sanitaire des Aliments (Abssa). Son travail vise à garantir et assurer le contrôle de qualité des produits au niveau de tous les maillons de la chaîne alimentaire. A en croire Dassouki Issifou, spécialiste en système de management et stratégie d’entreprise, la qualité augmente en effet les chances de rentabilité d’une entreprise. Elle permet de se distinguer pour avoir une part du marché. Pour ce faire, la cible, la capacité de vente et des valeurs sont à observer. Devant le client, l’entrepreneur doit savoir défendre son produit et proposer un bon prix, a expliqué Aimée Ogouma, gestionnaire de Mark’ethic Bénin.
Vers l’élaboration d’une feuille de route
Pour finir avec le lot des panels, un autre duo a entretenu l’assistance sur les “stratégies de croissance et de financement des PMEs agroalimentaires, outils et mécanismes disponibles et comment s’en sortir ». Judith Nicole et Michaël Assani (gestionnaire financier et chef d’entreprise) sont revenus sur les stratégies à mettre en place pour bâtir une entreprise prospère et pérenne.
Ces panels ont offert un aperçu complet des défis et des opportunités auxquels sont confrontés les entrepreneurs dans le secteur agroalimentaire. Ils ont mis en évidence l’importance cruciale de la qualité, de la différenciation sur le marché et de la croissance soutenue pour assurer le succès à long terme des entreprises.
Les objectifs sont atteints au regard de la mobilisation, les questions et les témoignages selon Lionel Hounsou, promoteur du salon. Les perspectives sont de faire « un récapitulatif de tout ce qui a été dit, que Agromania va transformer en feuille de route pour pouvoir porter le cri des entrepreneurs vers les autorités compétentes ou prendre des initiatives par nous-même avec les partenaires présents sur ce salon pour pouvoir apporter des solutions à ces entrepreneurs », a-t-il confié.
La quatrième édition du salon de l’agroalimentaire se poursuit jusqu’au 14 avril 2024 avec l’exposition vente. Le marché de la foire de l’agroalimentaire s’anime au Rond-Point St Cécile de Cotonou.
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