Actualitésagro-businessElevage

Clôture du sommet du système semencier au Bénin : un bilan positif et des perspectives prometteuses

Le sommet du système semencier au Bénin a clôturé ses travaux avec succès ce samedi 22 juin 2024, en établissant une feuille de route stratégique pour améliorer la sécurité alimentaire et la qualité des semences. Les acteurs de la chaîne agricole ont élaboré des plans concrets pour la productivité agricole dans la région.

Les organisations paysannes, les acteurs de la chaîne agricole et les institutions financières ont établi de nouvelles bases pour soutenir le secteur. Leur objectif principal a été d’assurer une sécurité alimentaire stable, ce qui passe par l’élaboration d’une feuille de route harmonisée. Après deux jours de concertations à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou, ils ont élaboré un document portant sur les semences de manioc, sorgho, riz, maïs, soja, légumes, poisson et élevage.

Les séances de petits groupes ont décidé à l’unanimité de mettre à jour les informations statistiques sur les différentes semences d’ici fin juin. La consolidation des propositions a abouti à un document unique et structuré. La feuille de route sera envoyée aux différents compacts pour l’élaboration de documents spécifiques à chaque culture. Une première ébauche sera ensuite partagée avec les partenaires et les entreprises associées, puis avec le ministre béninois de l’agriculture. Après intégration des contributions, la version finale sera soumise à l’édition.

Durant ces jours, des experts des programmes tels que Technologies pour la Transformation de l’Agriculture en Afrique (TAAT) et BASICS-II de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) ont fourni des données précieuses et des études de cas soulignant l’importance des semences de haute qualité pour augmenter la productivité agricole et garantir la souveraineté alimentaire.

 

La présentation de la feuille de route a reçu un accueil favorable. Les participants ont exprimé leur gratitude pour l’engagement collectif et ont souligné l’importance de poursuivre les efforts de collaboration pour atteindre les objectifs fixés. « Le travail n’est pas terminé mais il y a de l’enthousiasme. Nous avons l’eau, la terre. Si nous avons une feuille de route claire comme de l’eau de roche, le Bénin peut nourrir toute l’Afrique », a déclaré Docteur Solomon Giwaz, responsable TAAT Clearinghouse. De son côté, Professeur Lateef Sanni, chef du projet BASIC-II  de IITA a félicité les producteurs. Il rassure que le travail abattu permet de « renforcer les producteurs à planter des semences saines ».

Chaque participant doit désormais s’engager pleinement pour respecter les délais et garantir la tenue en temps voulu de la table ronde des bailleurs de fonds. Les résultats et le financement nécessaires pour déployer les différentes étapes de cette feuille de route sont cruciaux.

La Secrétaire générale du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP), Françoise Assogba Komlan, représentant le ministre, a noté que la qualité du sommet au Bénin s’est encore améliorée grâce à l’expérience et à l’expertise accumulées. Lors de son discours de clôture « à mi-parcours », elle a remercié tous les participants pour leur présence et leur engagement. Un remerciement particulier a été adressé aux agriculteurs et producteurs présents, car ils sont les premiers à vivre la réalité du terrain et à pouvoir témoigner de la qualité des semences. Elle a également remercié les partenaires techniques et financiers, notamment la BAD, la BID, la Banque mondiale, l’USAID, la Fondation Bill & Melinda Gates, l’Union européenne, la FAO, le FIDA et les Pays-Bas. Leur soutien a été crucial pour l’organisation et le succès de ce sommet.

 

« Ce sommet a été jalonné de discussions enrichissantes et d’échanges fructueux qui, j’en suis sûre, contribueront à la révolution de notre agriculture au Bénin. Tout au long de ce sommet, nous avons approfondi divers domaines politiques tels que les avancées technologiques en matière de semences dont l’un des exemples concerne les souches génétiquement améliorées qui promettent des rendements plus élevés et une plus grande résistance aux changements climatiques, les pratiques durables, la dynamique du marché et la politique agricole. Ces discussions ont non seulement mis en lumière les défis auxquels nous sommes confrontés, mais elles ont également présenté des solutions viables qui peuvent conduire à des améliorations substantielles dans notre secteur. L’esprit de collaboration dont nous avons fait preuve ici témoigne de notre engagement collectif en faveur de l’excellence et du progrès. Il nous incombe maintenant de traduire cette discussion en action dans nos domaines respectifs », a-t-elle déclaré.

Le sommet a jeté les bases d’une coopération internationale renforcée dans le secteur semencier, avec des plans concrets et des échéances claires. « Ensemble, semons les graines d’un avenir plus radieux et plus prospère pour l’agriculture béninoise », a conclu Françoise Assogba Komlan.

La troisième journée du sommet a été réservée à un groupe de travail basé sur les produits pour développer le contenu de la feuille de route.

Auriol HOUDEGBE

LIRE AUSSI Premier sommet sur le système semencier au Bénin : un tournant pour l’agriculture

Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
%d blogueurs aiment cette page :

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité