La Communauté ouest africaine voudrait que ses partenaires jouent le lobbying auprès de ses Etats membres pour susciter la production locale d’engrais. Ces alliés sont appelés à intervenir financièrement pour industrialiser la sous-région.
L’Afrique de l’ouest a besoin de sa propre industrie de production d’engrais notamment minéraux et organiques. La Communauté des Etats de la région (Cedeao) compte sur l’appui financier de ses alliés pour relever le défi de se doter d’une chaine de fabrication d’intrants digne du nom.
« Je lance un vibrant appel à tous les partenaires au développement, aux banques d’investissement et de développement de notre région pour qu’ils interviennent financièrement auprès des Etats membres, notamment se doter de gisement de phosphate dans l’optique de parvenir à la production locale d’engrais », a formulé Massandje Toure-Litse dans son discours à l’ouverture de la table ronde de Lomé sur l’engrais mardi.
A en croire la commissaire aux affaires économiques et à l’agriculture de la commission de la Cedeao, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo par exemple regorgent du phosphate, ingrédient essentiel des engrais. Il ne s’agira alors qu’à susciter la transformation locale de la matière au profit de l’agriculture. Le secteur agricole en Afrique souffrant de carence d’engrais, cette industrialisation permettra de rendre accessibles et disponibles sur le marché des intrants de qualité.
La Cedeao pense également qu’il serait salutaire de financer et d’investir dans le secteur privé. Ceci, « à travers des crédits commerciaux à taux bonifiés pour faciliter les équipements et la logistique de distribution à proximité des zones de production agricole ». Le défi, pour la sous-région et le Sahel, est d’améliorer l’accès à l’engrais, d’assurer sa disponibilité pour atteindre l’objectif de 50 kg par hectare, de sorte à garantir la sécurité et l’autosuffisance alimentaires au plan régional.
La table ronde de la Cedeao sur l’engrais, démarrée mardi, prendra fin ce mercredi. Les travaux aboutiront à une déclaration et l’adoption d’une feuille de route sur l’accès aux engrais et la fertilité des sols en Afrique.
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