En Guinée Conakry, les concertations régionales pour les États généraux de l’agriculture et de l’élevage (EGAE) ont démarré ce jeudi 13 juin 2024. La première journée a débuté dans les chefs-lieux des quatre régions naturelles : Kindia, Labé, Kankan, et N’Zérékoré.
Ces concertations sont l’occasion de discussions sur les défis qui se dressent devant la filière agropastorale. Chaque étape a eu pour thème les techniques de valorisation du potentiel de la Guinée Conakry pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle. En se basant sur les réalités de chaque localité, les cadres du département et les acteurs du monde rural envisagent des pistes de solutions aux problèmes rencontrés entre agriculteurs et éleveurs. En deux jours, ils vont mettre en place des systèmes de collaboration pour le développement des deux secteurs.
Le déroulement des séances prévoit la présentation du contexte par les experts, la mobilisation pour le diagnostic, la constitution de groupes de travail pour analyser les forces et faiblesses, les opportunités et les menaces des principales thématiques du secteur agropastoral, les échanges et débats, puis la formulation des recommandations.
« Nous sommes là pour une concertation où nous allons débattre de tous les problèmes rencontrés par les acteurs de l’agriculture et de l’élevage et, enfin, élaborer une feuille de route qui va nous permettre de prendre des prochaines actions », a confié Saran Camara, directrice du service national de conditionnement des produits agricoles (SNCPA).
Au cœur des échanges figurent la problématique des infrastructures, l’accès aux intrants et machines agricoles, la question de l’emploi des jeunes et des femmes dans l’agro-pastoralisme, ainsi que l’accès des produits locaux aux marchés locaux et régionaux. Les concertations suscitent la satisfaction des différents cadres présents, conscients de l’importance du développement économique et social. « Ces journées permettent de regrouper tous les acteurs pour faire un état des lieux et donner des orientations claires sur l’amélioration des conditions de vie de nos populations à travers la modernisation du secteur », a notifié Étienne Sandouno, chef de cabinet du gouvernement de N’Zérékoré, représentant du gouverneur.
Parmi les autres sujets abordés figurent la résilience du secteur face aux aléas climatiques et la cohésion sociale. « Nous avons des problèmes et des difficultés liés à la production, au changement climatique, et à l’effet humain, notamment la divagation des animaux, car nous n’arrivons pas encore à faire la différence entre la transhumance et la sédentarisation. C’est le véritable problème que nous devons mettre sur la table », a déclaré Souleymane Gueye, agriculteur à Kissidougou. Simon Gbanamou, agriculteur à Macenta, ajoute : « C’est une occasion pour nous, les producteurs, de venir nous exprimer sur nos difficultés et nos visions pour l’émancipation de l’agriculture. »
Les États généraux de l’agriculture et de l’élevage reprendront du 3 au 5 juillet 2024 dans la capitale, Conakry.
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