Après cinq ans de recherche et de phase pilote de mis à échelle, l’Autorité National de Biosécurité du Kenya approuve la culture du manioc génétiquement modifié en plein champ.
Pour pallier l’impact des nuisibles sur les rendements agricoles, les déficits alimentaires dus au changement climatique et au stress démographique, plusieurs pays commence à se tourner vers la manipulation génétique des plantes. Ceci aussi bien pour les cultures de rentes que les cultures vivrières. Le Kenya s’inscrit désormais parmi les pays africains précurseurs de l’utilisation des solutions biotechnologiques pour la production vivrière. Il a approuvé à travers l’Autorité nationale de biosécurité (NBA) la culture du manioc génétiquement modifié dans les champs. Une première pour le Kenya en ce qui concerne les cultures vivrières. En effet, sa première expérience en 2019 concernait le coton. Cette nouvelle variété serait résistante à la maladie de stries, une pathologie qui s’attaque à la racine et le rend inconsommable.
Pour l’heure, la production du manioc génétiquement modifié est sous contrôle. Elle est soumise à d’autres essais qui permettront d’en mesurer la productivité. Après quoi, il fera l’objet de vulgarisation en vue d’une production commerciale. On apprend par ailleurs que le maïs pourrait entrer dans la danse les mois à venir.
M. AWOKOLOÏTO