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La FAO tient sa première conférence mondiale sur l’innovation en santé animale

Le 23 septembre 2024, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a inauguré sa première Conférence mondiale sur l’innovation en matière de santé animale, des centres de référence et des vaccins. Cet événement vise à combattre les maladies animales, responsables de pertes financières annuelles s’élevant à plusieurs milliards de dollars, tout en menaçant la santé humaine, la sécurité alimentaire mondiale et les moyens de subsistance.

Lors de cette conférence, Qu Dongyu, directeur général de la FAO, a évoqué les « défis pressants » qui entravent la productivité et la résilience des systèmes d’élevage à l’échelle mondiale. Parmi ces défis figurent les maladies infectieuses, l’émergence de nouveaux pathogènes, la morbidité liée aux maladies endémiques et les impacts du changement climatique. Il a souligné que cette conférence constitue « une étape importante pour l’amélioration de la santé animale en vue d’une transformation durable des systèmes d’élevage ».

Durant cette rencontre de trois jours, des ministres de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche de plusieurs pays, dont l’Éthiopie, la Mauritanie, la Somalie et l’Ouganda, étaient présents. L’objectif principal de cet événement était de discuter des moyens d’allier les connaissances existantes à de nouveaux outils afin de réduire la charge mondiale de morbidité due aux maladies animales. Les discussions ont porté sur le renforcement de la santé animale, la prévention des épidémies, ainsi que la promotion d’une production animale durable et l’adoption de l’approche « Une seule santé ».

La FAO a souligné que certaines maladies animales, comme la peste des petits ruminants (PPR), la grippe aviaire hautement pathogène et la peste porcine africaine (PPA), ont des répercussions significatives sur les moyens d’existence des agriculteurs.

Les actions de la FAO

Face à ces défis, Qu Dongyu a affirmé que la FAO reste engagée dans la lutte contre les maladies animales émergentes, transfrontières et zoonotiques à fort impact, ainsi que contre la résistance aux antimicrobiens, qui compromettent à la fois la santé animale et humaine. L’organisation soutient des programmes de prévention et de contrôle des maladies, fournit une assistance d’urgence, renforce les capacités locales et garantit l’approvisionnement en vaccins vétérinaires de qualité, dans le but d’améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance.

La vaccination des animaux est considérée comme l’une des stratégies les plus économiques et durables pour prévenir et contrôler les maladies infectieuses émergentes et résurgentes. Cette approche contribue à réduire la mortalité animale, à minimiser les pertes économiques, à diminuer la dépendance aux antibiotiques et à protéger la santé humaine, ainsi que la sécurité alimentaire.

La conférence a également mis en avant le rôle crucial des 80 centres de référence de la FAO dans le monde, qui fournissent des conseils et des services techniques dans 25 domaines thématiques jugés essentiels pour les États membres. Ces centres apportent une expertise spécialisée et organisent des formations en diagnostic des maladies, épidémiologie et recherche vétérinaire appliquée, contribuant ainsi au renforcement des capacités et à l’amélioration de la durabilité et de la résilience des systèmes d’élevage.

De plus, le réseau des laboratoires vétérinaires (VETLAB) de l’Agence internationale de l’énergie atomique renforce la collaboration internationale dans le domaine du diagnostic vétérinaire.

Dorice M. AHOLOUKPE

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