ActualitésAfriqueEnvironnement

Les étudiants du CIFRED se mobilisent pour la Journée de l’environnement : un engagement pour un avenir durable

Le Comité d’actions environnementales pour un développement durable (CAEDD) du Centre interfacultaire de formation et de recherche en environnement pour le développement durable (CIFRED) a célébré la Journée de l’environnement ce vendredi 14 juin 2024. Cette initiative, marquée par des activités de reforestation et des discussions sur l’éducation environnementale, a rassemblé la communauté universitaire pour réfléchir aux défis de la durabilité et à l’importance de l’intégration des questions environnementales dans le système éducatif.

Tôt le matin, les étudiants se sont rendus à Glo-Djigbé sur le site du CIFRED, destiné à devenir un point de lutte contre la désertification. Sous la direction de forestiers, ils ont planté 300 arbres, privilégiant les essences autochtones. « C’est vrai que leur pépinière n’est pas facile, il y en a qui mettent deux ans avant d’avoir l’âge de mise en terre, mais on doit le faire. Dans la forêt, les arbres qui sont en train d’être exploités sont des essences autochtones, c’est pourquoi on doit les planter. Pour mettre en terre une essence autochtone et la conduire jusqu’à l’âge d’exploitabilité, cela prend des années. Si nous ne faisons pas vite, nous risquons d’être rattrapés, et nos enfants ne pourront même plus connaître certaines essences. Il y en a certaines, comme l’iroko, qui sont sur la ligne rouge », a précisé l’Adjudant-Chef Aïssétou Yarou, responsable communale adjointe de Calavi.

Ensuite, ils se sont rendus à l’amphithéâtre Idriss Deby Itno de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), où ils ont été accueillis par une caravane. C’est alors que la cérémonie d’ouverture a démarré sous les auspices d’une pluie. La présidente du comité d’organisation, Euphrasie Dossou, a souligné la nécessité de la première tâche de la journée. « L’importance des arbres n’est plus à démontrer dans un contexte où le réchauffement climatique menace la survie, le calendrier pluviométrique joue de mauvais tours aux producteurs, avec des conséquences néfastes sur la qualité des sols et des productions », a-t-elle déclaré.

La célébration était axée sur « l’éducation relative à l’environnement pour le développement durable ». La thématique souligne le rôle crucial de l’enseignement pour intégrer la protection de l’environnement dans le système éducatif. « Avant tout, c’est l’éducation, et après tout, c’est l’éducation. L’avenir de l’humanité dépend de la manière dont elle prend en charge les questions environnementales sous tous ses aspects. Pour atteindre cet objectif de préservation de l’environnement, l’éducation, la formation et la sensibilisation revêtent une importance capitale », a notifié le Professeur Ibouraïma Yabi, directeur du CIFRED.

« Qu’est-ce qu’éduquer à l’environnement ? » Voilà l’une des questions posées au cours de la communication principale donnée par l’ethno-climatologue et géographe Docteur Akibou Akindele. Cette forme d’éducation est un processus permanent visant à instaurer une conscience environnementale individuelle et collective face aux défis environnementaux. Le processus implique des actions responsables, avec un accent sur l’économie des ressources naturelles. Grâce à cette forme d’éducation, les individus feront des choix éclairés, comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Illustrant ses propos par des images, l’ethno-climatologue a démontré que les réalités sont similaires dans tous les pays.

En examinant les programmes scolaires, il a découvert qu’il existe effectivement des contenus relatifs à l’environnement qui sont enseignés. « En classe de CI (Cour d’Initiation), l’unité 10 du programme en Français est intitulé ‘‘Je balaie la classe’’. Dans l’Education scientifique et technologique (EST), on fait l’activité intitulé : ‘‘je découvre mon environnement à l’aide de mes sens’’ et la situation 6 parle de ‘‘je découvre les plantes de mon environnement’’ », a-t-il déclaré. Pour renforcer l’EEDD, il propose une approche interdisciplinaire, de répertorier des savoirs et pratiques locaux utiles, le développement de l’esprit critique chez les enfants, l’enseignement de la gestion rationnelle des ressources, le renforcement des curricula avec un côté pratique, la création de clubs environnementaux dans les écoles, les visites de terrain et les recherches, ainsi que l’encouragement des innovations. Il a également invité les citoyens à s’intéresser aux processus de production et de valorisation des déchets de toute nature. « Le levier important sur lequel il faut agir, ce sont les enfants. Il faut travailler avec eux pour atteindre la félicité environnementale. C’est-à-dire, télécharger la conscience environnementale comme un logiciel, l’installer et l’utiliser. L’EEDD nécessite un processus d’amélioration continue », a confié le communicateur.

Docteur Hippolyte Gounon, représentant le recteur, Professeur Félicien Avléssi, a ajouté que l’UAC a « intégré l’éducation environnementale dans tous les aspects d’enseignements et de recherches. Nos programmes académiques doivent inclure des modules sur le changement climatique, la conservation de la biodiversité, la gestion durable des ressources naturelles et l’innovation écologique. Nos recherches doivent contribuer à trouver des solutions aux problèmes environnementaux ». L’enseignement et des actions concrètes entre gouvernement, universitaires, entreprises, organisations de la société civile et communautés sont essentiels, a-t-il conclu.

CIFRED
Le Directeur du CIFRED et son adjoint installent les 17 membres de l’Association des spécialistes de l’environnement (ASE-CIFRED)

Avant la communication principale, il y a eu l’installation des 17 membres de l’Association des spécialistes de l’environnement (ASE-CIFRED). Sans oublier la présentation introductive sur le CIFRED. Une foire de l’environnement s’est tenue sur l’esplanade de l’amphithéâtre avec des acteurs comme Biophito et Biogaz, proposant des solutions écologiques pour la préservation de la nature. Une opération de don de sang a également été organisée pour soutenir les établissements de santé.

Étaient présents à cette deuxième édition de la journée : des enseignants de la FSA et du CIFRED, le personnel du centre interfacultaire et des autorités locales.

Auriol HOUDEGBE

LIRE AUSSI Projet gestion durable des paysages arides au Burkina Faso : un avenir pour un environnement plus vert

Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
%d blogueurs aiment cette page :

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité