L’offre du riz a baissé au plan mondial. En conséquence, les prix de la céréale ont flambé selon l’indice FAO du mois de janvier 2023. C’est l’effet pareil au niveau des prix du maïs en légère progression selon l’indice.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié son rapport le vendredi 3 février. Elle a constaté en gros « une baisse pour le dixième mois consécutif » des prix des produits alimentaires couramment échangés au niveau international.
« L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a enregistré une valeur moyenne de 131,2 points en janvier, soit une baisse de 0,8 pour cent par rapport au mois précédent, et de 17,9 pour cent en regard du record atteint en mars 2022 », a rapporté l’institution onusienne.
Si certaines graminées comme le blé n’ont pas connu une fluctuation de prix, le riz et le maïs ont, par exemple, produit l’effet contraire. « Les prix internationaux du riz ont, quant à eux, fait un bond de 6,2 pour cent par rapport à décembre, sous l’effet d’un resserrement des disponibilités, d’une demande locale soutenue dans certains pays asiatiques exportateurs et de variations des taux de change », a expliqué la FAO.
Vendredi 3 février, l’institution annonce aussi via son Bulletin sur l’offre et la demande de céréales, la « baisse de 2,6 pour cent de la production mondiale de riz par rapport au record historique atteint en 2021 ». Pour 2023, ses premières projections « misent sur un élargissement probable des superficies emblavées de blé d’hiver dans l’hémisphère Nord, en particulier aux États-Unis d’Amérique, principalement du fait du niveau élevé des cours du blé ».
Le prix du maïs en légère progression
Quant aux prix mondiaux du maïs, ils ont connu « une très légère progression » justifiée selon la FAO « par la forte demande visant les exportations du Brésil et les craintes que suscite la persistance d’un temps sec en Argentine ».
Pour la campagne 2022-2023, les estimations affichent une diminution de l’utilisation mondiale de céréales. Il est annoncé une « baisse de 0,7 pour cent par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 2 779 milliards de tonnes ». Spécifiquement, « l’utilisation totale de maïs devrait diminuer », précise le rapport de FAO, « elle devrait au contraire augmenter pour le blé et stagner pour le riz ».
Il faut souligner que les facteurs climatiques et la guerre russo-ukrainienne ont contribué aux tableaux affichés par l’indice FAO. « Les conditions météorologiques dessinent des perspectives favorables aux rendements en Afrique du Sud » contrairement en Argentine où les superficies à emblaver pourraient décroître en raison, justifie le rapport, de faibles teneurs en humidité des sols.
Emmanuel M. LOCONON