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Rome/175ème session de la FAO : un engagement pour une agriculture durable

La  175ème session du Conseil de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est ouverte ce lundi 10 juin 2024. La réunion dure une semaine et 49 membres se sont réunis pour discuter de questions stratégiques clés liées à l’agriculture et à l’exercice des fonctions de l’organisation.

Cette session comprend les décisions stratégiques sur le réseau des bureaux de pays de la FAO, les allocations budgétaires et les derniers résultats de l’examen du Groupe commun d’inspection du système des Nations unies sur la gestion et l’administration de l’organisation.

Le directeur général l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, Qu Dongyu, a exhorté tous les États membres à rester fermes sur leurs objectifs fondamentaux, et en particulier à promouvoir la transformation du système agricole et alimentaire mondial. Il les invite aussi  à « ne jamais laisser la tragédie historique de la famine » et la destruction des moyens de subsistance des gens se reproduiront ».

Dans son discours d’ouverture, le directeur général a renforcé qu’en 2023, la FAO a fourni une aide à la production agricole et au renforcement de la résilience à environ 56 millions de personnes, et prévoit d’étendre la couverture de l’assistance à 80 millions de personnes en 2024.

La famine, un défi pour la FAO

Au Soudan, le risque de famine est devenu une réalité et la moitié de la population est confrontée à une insécurité alimentaire grave. Cependant, « nous avons encore une lueur d’espoir et il est urgent de prévenir la  famine » a souligné le directeur général de la FAO. À Gaza, la crise humanitaire sans précédent persiste depuis fin 2023 jusqu’à ce jour. Le système agricole, alimentaire et d’approvisionnement en eau a été gravement paralysé. Les efforts de secours internationaux ont souvent été bloqués. La famine n’est plus une menace imminente, mais une véritable tragédie locale pour l’organisation. D’un autre côté, la guerre en Ukraine a gravement endommagé le secteur agricole ukrainien, causant de graves dommages à la base de main-d’œuvre du pays, à d’importantes infrastructures et à ses capacités d’exportation. Elle a ébranlant par la suite les fondements de la sécurité alimentaire mondiale. En Haïti par exemple, plus de 4 millions de personnes sont tombées dans une insécurité alimentaire grave.

Ainsi la FAO a pris des moyens supplémentaires pour fournir une assistance agricole pour empêcher l’interruption des activités de production pendant la principale saison agricole. Dans le même temps, face aux impacts négatifs des phénomènes El Niño et La Niña, la FAO a pris des mesures proactives pour aider 19 pays à risque à prendre de multiples mesures pour construire une ligne de défense solide pour la prévention, la réduction et les secours des catastrophes. Il y a par exemple la construction de systèmes d’irrigation, la vaccination du bétail et la précipitation pour prévenir les inondations.

Dans son intervention, le directeur général de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a confirmé l’impressionnant « bilan » de la FAO. Elle mène des actions, en aidant les pays membres à élargir les canaux de financement par le biais de mécanismes multilatéraux. Il s’agit des Fonds vert pour le climat et des Fonds pour l’environnement mondial, qui évoluent « main dans la main ».

Le président indépendant du Conseil, Hans Hoogwen a souligné que « nous devons rattraper notre retard, profiter de l’élan et revenir sur la bonne voie » et  mettre en œuvre l’Agenda 2030 comme prévu. Il exhorte la FAO à travailler main dans la main avec le secteur privé pour construire un rêve de développement. « La FAO et ses pays membres devraient s’entraider, être à l’avant-garde et montrer la voie » a-t-il affirmé.

Le directeur Qu Dongyu, a exhorté toutes les parties à poursuivre leurs efforts et a souligné que les recherches montrent que la réalisation des objectifs de développement durable se heurte à un déficit de financement de 4 000 milliards de dollars, dont 600 milliards de dollars sont nécessaires dans les domaines de l’alimentation, de l’agriculture et de l’agriculture.

En outre, la FAO investit activement et soutient des actions dans d’autres domaines connexes, tels que le premier Forum d’action international sur l’apiculture et la pollinisation durables, l’initiative Technologie nucléaire pour la sécurité alimentaire et le Programme phytosanitaire africain.

Dorice M. AHOLOUKPE

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