Pour lutter contre l’insécurité alimentaire en Afrique, les États-Unis ont dévoilé le mardi 3 septembre 2024, à travers une annonce de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), un programme d’aide de 40 millions de dollars. Il vise à soutenir des projets dans plusieurs pays africains, dont la Tanzanie, Madagascar, le Malawi, la Zambie, le Mozambique et la République Démocratique du Congo (RDC).
« En 2022, environ 868 millions d’Africains étaient confrontés à une insécurité alimentaire modérée ou grave, avec 342 millions d’entre eux dans une situation de grave insécurité alimentaire » a révélé la FAO. Cette crise est exacerbée par le changement climatique, les conflits, les répercussions de la guerre en Ukraine et les ralentissements économiques.
Selon le communiqué de l’USAID, « ce programme s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique entre les États-Unis et l’Union africaine sur la sécurité alimentaire et soutiendra une approche régionale dirigée par l’Afrique pour améliorer la productivité agricole, renforcer les liens avec les marchés, améliorer la nutrition et mobiliser le secteur privé ».
Selon l’analyse de la sécurité alimentaire du Cadre Harmonisé de mars 2024 publiée par le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), près de 55 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et du Centre auront du mal à se nourrir pendant la période de soudure de juin à août 2024.
Ce financement sera donc utilisé pour « fournir aux agriculteurs des variétés de cultures améliorées, renforcer l’accès à l’eau et l’utilisation de celle-ci, et ainsi réduire les impacts des conditions climatiques extrêmes ». Ces mesures visent ainsi à atténuer les risques pour les récoltes dans le bassin du fleuve Zambèze.
L’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) estime que le continent a besoin 257 milliards de dollars d’investissements supplémentaires par an pour garantir la résilience de ses systèmes alimentaires et atteindre l’objectif de « faim zéro » d’ici 2030.
Dorice M. AHOLOUKPE
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