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Sénégal : lancement de la révision de la loi agro-sylvo-pastorale

Ce vendredi 11 octobre 2024, s’est tenu à Dakar l’atelier de lancement de la révision et de l’actualisation de la Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale et Halieutique (LOASPH). Agriculteurs, éleveurs et pêcheurs se sont mobilisés pour l’occasion afin de donner le top des travaux d’adaptation du cadre législatif aux défis en agriculture, pêche et élevage, pour une souveraineté alimentaire résiliente et durable.

La Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP) a pour but de servir de cadre légal d’orientation stratégique du développement de l’agriculture sénégalaise pour 20 ans, depuis son vote par l’Assemblée nationale le 25 mai 2004 et sa promulgation le 4 juin 2004. Dans un contexte où le Sénégal dépense 1 070 milliards de FCFA dans de l’importation de denrées alimentaires, avec 1,4 million de tonnes de riz, 860 000 tonnes de blé, 450 000 tonnes de maïs, 347 000 tonnes de fruits et légumes, plus de 200 000 tonnes d’huiles et plus de 200 000 tonnes de lait en poudre, il est crucial de revoir la loi vieille de 20 ans et qui arrive à son terme. C’est lors des Conseils des ministres du 8 mai et du 14 août 2024 que le président de la République et le Premier ministre ont instruit la révision et l’actualisation de cette loi, en précisant l’implication de tous les acteurs. Désormais, le secteur halieutique est ajouté aux trois secteurs concernés depuis 2004 et le pays passe à la LOASPH.

Après sa réunion du 19 août 2024 avec le comité chargé du processus, Dr Mabouba Diagne, ministre de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, a franchi une nouvelle étape de sa feuille de route ce 11 octobre 2024. « Ce projet vise à redonner aux producteurs et aux éleveurs leur autonomie et à leur permettre de vivre dignement de leur travail. Je peux vous assurer que pour parvenir à l’attente des objectifs, des consultations réussies, il est essentiel que […] toutes les contributions soient prises en considération », a déclaré le ministre Mabouba.

Au cours de la cérémonie de lancement de la révision et de l’actualisation de la loi, il a démarré son discours en précisant que l’agriculture faite selon les normes peut permettre au Sénégal de créer des richesses tant pour les jeunes que les adultes. « Je crois fermement que l’agriculture familiale, si elle est bien encadrée, nous pouvons créer des emplois, nous pouvons mieux les gérer. Certes, on a besoin d’innover, certes, on a besoin de formaliser, certes, on a besoin de financer, mais j’ai l’intime conviction qu’ensemble, on peut le faire. Cette volonté, cette volonté réaffirmée pour le plan stratégique de souveraineté alimentaire et de l’élevage du Sénégal (PSSA), doit être soutenue dans le cadre légal d’orientation stratégique de développement de l’agriculture sénégalaise à travers l’installation de paradigmes en vue de renforcer la responsabilisation des organisations professionnelles agricoles à la base et en particulier coopératives », a-t-il déclaré.

Au cours de la séance, les différents représentants des acteurs concernés par la loi, ont exposé les difficultés qu’ils rencontrent. « Nous allons cheminer ensemble avec vous, main dans la main », a rassuré l’autorité ministérielle. Des consultations et concertations thématiques au niveau national et régional, avec également les partenaires financiers, vont se tenir dans les prochains jours pour la suite des travaux. Le souhait exprimé par le gouvernement est de voir se tenir le Conseil supérieur d’orientation agro-sylvo-pastoral avant la fin de l’année 2024.

Auriol HOUDEGBE

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