Le directeur général adjoint de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Abdul Hakim Elwaer, a alerté récemment sur l’urgence de la situation de la sécurité alimentaire au Soudan en raison du conflit en cours, des fortes pluies et des inondations.
Dans un communiqué, Abdul Hakim Elwaer, sous-directeur général de la FAO a indiqué qu’il s’était rendu mardi à Port-Soudan, dans l’est du pays, pour évaluer la situation. Il a précisé « qu’environ la moitié de la population soudanaise était affectée par le conflit, ce qui complique les efforts d’aide humanitaire ». Bien que la FAO tente de distribuer des semences pour la prochaine saison d’hiver afin de soutenir la production de légumes et de blé, les tensions rendent difficile l’acheminement de ces ressources aux agriculteurs.
Les Nations unies avaient précédemment mis en garde contre une famine potentielle dans certaines régions du Soudan. Un récent rapport du bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a souligné la gravité de la crise. Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est en proie à un violent conflit entre l’armée et les forces de soutien rapide.
En 2023, le Soudan a enregistré le plus grand nombre de violations graves contre des enfants depuis plus d’une décennie, avec des actes de meurtre et de mutilation représentant 72 % des violations signalées, suivis du recrutement et de l’utilisation d’enfants par des groupes armés, ainsi que de la violence sexuelle.
Le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) au Soudan, Sheldon Yett, a déclaré que « les atrocités commises contre les enfants soudanais doit cesser, ainsi que les attaques ciblant les infrastructures ».
L’ONU a indiqué qu’au début de la semaine, « au moins 30 enfants ont été tués ou blessés lorsque plusieurs obus sont tombés sur la ville de Sennar au Soudan ».
« Ces horribles attaques continuent de causer de graves dommages et souffrances aux enfants, ainsi que des dommages et une destruction généralisée aux infrastructures essentielles dont dépendent les enfants », a déploré le responsable de l’ONU ». Il a rappelé aussi que « l’année dernière, les armes explosives étaient responsables de « plus de la moitié de tous les cas dans lesquels des enfants ont été tués ou blessés au Soudan, comme l’ont documenté les Nations unies ».
En 2024, les Nations unies continuent de recevoir des informations alarmantes sur les nombreux enfants tués et mutilés à cause des bombardements aériens, de l’utilisation de l’artillerie et des tirs d’armes légères.
Dorice M. AHOLOUKPE
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