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AIC et Agroécologie : le Coraf forme des acteurs ouest africains

L’évaluation des caractéristiques climato-intelligentes des pratiques et technologies agricoles est au cœur d’une formation régionale organisée par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) à Cotonou.  L’atelier, démarré mardi 21 mai 2024, a réuni une trentaine d’acteurs des Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) de quatre pays.

Outiller les acteurs des plateformes pro-AIC et agroécologie dans l’utilisation des outils et méthodes d’évaluation des caractéristiques climato-intelligentes des pratiques et technologies potentiellement AIC (Agriculture Intelligente face au Climat). C’est l’objectif qui sous-tend l’organisation par le Coraf de l’atelier de formation de Cotonou. Cette activité est dans la droite ligne de la mise en œuvre du projet CAADP-XP4 visant à « accroître la contribution de la recherche et l’innovation à la transformation en Afrique de l’Ouest et du Centre ».

Pour atteindre les résultats escomptés, le Coraf s’appuie sur les acteurs des Systèmes nationaux de recherche agricoles (SNRA). Grâce au financement de la Commission européenne, à travers l’initiative Développement d’une innovation intelligente par la recherche en agriculture (DeSIRA), l’organisation régionale a initié la présente formation afin de faire des acteurs un véritable bouclier pour l’atteinte de ses objectifs de recherche et de développement agricoles.

« L’alliance pour une Agriculture Intelligente face au Climat de l’Afrique de l’Ouest, pour une meilleure fonctionnalité et une plus grande efficace, a besoin de s’appuyer sur des plateformes nationales sur l’AIC, fortes et dynamiques. D’où la nécessité de renforcer ces plateformes nationales sur l’AIC et celles relatives à l’agroécologie et de les relier aux plateformes régionales, continentales et mondiales », a déclaré à l’ouverture des travaux, le représentant du Coraf, Amadou Ngaido, spécialiste en suivi-évaluation du projet CAADP-XP4.

Les participants à la formation, au nombre de 37, sont venus du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal. Au cours des trois jours que vont durer les travaux, ils auront principalement à échanger autour des notions de base et des enjeux des changements climatiques et de l’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC). « Même si on essayait d’interrompre par exemple les causes des manifestations de ces changements climatiques, on va les subir pendant au moins 50 à 100 ans selon la façon dont on va ajuster nos politiques pour pouvoir combattre ce problème qui est en train de subvenir dans le monde actuellement », a affirmé Docteur Sissou Zakari, agronome environnementaliste et enseignant-chercheur à l’Université de Parakou, l’expert chargé de conduire les modules de formation.

Dans ce contexte, « faire de l’agriculture intelligente face au climat, ça veut dire que vous êtes en train de rechercher des techniques, des technologies, des moyens de faire pour pouvoir mieux produire, vous adapter aux changements climatiques et pouvoir réduire les émissions de gaz à effet de serre », a expliqué Docteur Esaïe Kpadonou, spécialiste des questions des sciences du sol et expert en changement climatique et l’AIC. En maîtrisant mieux le concept de l’AIC et de l’agroécologie, les participants à la formation du Coraf seront donc davantage aguerris pour améliorer leurs interventions dans leur pays respectif. Ils pourront acquérir des méthodes et outils ainsi que des techniques pour concevoir et rédiger des projets pro-AIC.

« Une telle formation, l’agriculture béninoise y gagne parce que ce sont des outils qu’on veut leur donner. Des outils qui vont leur permettre de revoir au niveau de la pratique de l’agriculture pour que les effets du changement climatique soient quand même plus ou moins d’abord compris et servis, pour éviter dans la pratique certaines formes. S’ils arrivent à appliquer ce qui va être donné dans la formation, ils sont là comme des formateurs. Après, il y aura des restitutions et ils doivent sensibiliser », commente Docteur Abdou Hamidou Soule, chercheur à l’Institut national des recherches agricoles, maître de recherche du Cames.

La formation du Coraf sur l’évaluation des caractéristiques climato-intelligentes des pratiques et technologies agricoles prendra fin, jeudi 23 mai 2024, sur des propositions pratiques.

Emmanuel M. LOCONON

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