L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en lumière, dans un rapport ce samedi 8 juin 2024, les progrès de l’Algérie dans le domaine de l’élevage aquatique en général et dans la production animale en milieu aquatique. Le rapport publié souligne également le rôle crucial de l’assistance technique fournie par la FAO pour garantir le succès de ces initiatives.
Le rapport de la FAO, intitulé « situation mondiale des pêches et de l’aquaculture », démontre l’importance croissante de l’aquaculture dans la production alimentaire mondiale, dépassant même la pêche de capture pour la première fois en 2022.
Grâce à une assistance, plusieurs fermes piscicoles ont vu le jour dans le désert algérien, notamment dans le district d’Ouargla, avec une capacité de production annuelle de 2 000 tonnes de tilapia. « La FAO a fourni une assistance technique à l’Algérie pour mettre en œuvre de tels projets intégrés ces dix dernières années », souligne le rapport de la FAO. L’intégration concerne la combinaison de l’aquaculture et de l’agriculture.
Cette action offre des avantages significatifs, notamment en réduisant la dépendance aux engrais et en améliorant les rendements agricoles dans les environnements arides. « L’intégration aquaculture-agriculture dans ces environnements arides permet de réduire considérablement les besoins en engrais et d’augmenter les rendements agricoles », explique la FAO.
En effet, les autorités algériennes ont identifié plus de 100 000 bassins d’irrigation pouvant être développés pour l’aquaculture intégrée à l’agriculture, offrant ainsi des opportunités d’économies d’engrais et d’augmentation des rendements. L’élevage dans ces bassins permet d’économiser les engrais et d’augmenter le rendement de plus de 30 %. Pour encourager cette activité, une aide financière de 50 000 dinars par tonne de tilapia produite a été mise en place depuis janvier dernier.
En ce qui concerne l’aquaculture marine, l’Algérie affiche un potentiel de production de 120 000 tonnes par an. Cependant, malgré les efforts consentis par les autorités, la production actuelle fluctue entre 6 000 et 7 000 tonnes.
Des efforts sont en cours pour doubler cette production d’ici 2030, avec près de 200 projets aquacoles déjà enregistrés, dont 70 sont en cours de réalisation selon le ministère de tutelle.
Pour renforcer l’efficacité, la résilience et la durabilité des systèmes alimentaires aquatiques, des mesures supplémentaires sont nécessaires, selon la FAO, afin de lutter contre l’insécurité alimentaire, de réduire la pauvreté et de promouvoir une gouvernance durable. La production mondiale de l’aquaculture s’est établie à 223,2 millions de tonnes en 2022, soit 4,4 % de plus qu’en 2020 indique le rapport.
Dorice M. AHOLOUKPE
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