La semaine du cajou du Bénin, en anglais ‘’Benin cashew week’’ a été lancée le lundi 2 octobre 2023 au palais des congrès de Cotonou à l’occasion d’une cérémonie. Pendant trois jours d’affilée, il sera question d’exposer les acquis de la filière anacarde, ses opportunités et ses perspectives et de « célébrer » les acteurs impliqués à tous les niveaux de la chaîne de valeur du cajou au Bénin.
Le Bénin produit en moyenne 204 000 tonnes de cajou par an. L’anacarde représente le deuxième produit d’exportation au plan national, après le coton. Le pays se positionne dès lors comme le deuxième pays producteur de cajou en Afrique de l’Ouest, derrière la Côte d’Ivoire. Ainsi, pour les acteurs, cette filière a de beaux jours devant elle, d’autant plus qu’elle est inscrite au rang des priorités du programme d’actions du gouvernement dans le secteur agricole.
L’Etat est accompagné, dans sa politique de valorisation de la chaîne de valeur anacarde, par l’ONG TechnoServe. Depuis huit ans, en effet, l’organisation américaine appuie le Bénin dans la mise en œuvre de plusieurs projets dont BéninCajù. Ce projet « inclusif, global et novateur pour l’intégration et l’accélération de la filière cajou du Bénin » est financé par le département américain de l’agriculture (USDA) à hauteur de 38 milliards de dollars.
C’est dans ce sillage qu’est organisée la semaine du cajou du Bénin. Cette initiative vise à « faire connaitre et valoriser les acquis enregistrés par la filière ces dernières années », rappelle la directrice pays de TechnoServe, Maïmouna Mbacke. Occasion aussi où « nous célébrons les hommes et femmes qui font un travail acharné pour ce secteur qui est si important dans le pays », a-t-elle ajouté.
Le décor de l’événement a été planté lundi. Il est placé sous le thème ‘’Le cajou du Bénin : une opportunité de croissance économique pour le Bénin et l’Afrique’’. Les acteurs – pépiniéristes, producteurs, transformateurs, institutions publiques et privées – ont répondu présents.
Le ministère de l’agriculture s’est associé au ministère de l’industrie et du commerce, appuyés par TechnoServe, pour mener ce projet. Ces journées « permettront de jeter de nouvelles bases pour de nouvelles perspectives de développement » de la filière cajou, explique Sylvestre Fandohan, conseiller technique du ministère de l’agriculture, représentant le ministre de tutelle à la cérémonie d’ouverture. Elles sont faites de discussions, de rencontres d’affaires, de découverte du monde de cajou et des opportunités qu’offre la filière. Le premier jour, consacré au lancement, a été par ailleurs meublé de visite de stands et de panels portant sur la recherche sur la chaîne de valeur anacarde.
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Impact remarquable
Parlant d’acquis, le représentant de la ministre de l’industrie et du commerce, Ebo Sacramento, directeur adjoint de cabinet soutient que « BéninCajù a impacté de manière remarquable tous les maillons de la filière anacarde ». Ce que confirme Maïmouna Mbacke selon qui TechnoServe a agi sur six (6) piliers principaux. Il s’agit de l’appui au développement de matériels performants, l’appui à l’entreprenariat pour la production des plants d’anacardier, l’appui au contrôle de qualité et accès aux marchés, l’appui aux transformateurs de pommes et d’anacarde amande, l’appui au financement du secteur, la mise à disposition d’une assistance technique internationale au profit des acteurs du public et du privé. A tout cela s’ajoute l’appui institutionnel.
Au nom de ses pairs, Sahadatou Atta Kakayatchi, présidente de la fédération des producteurs d’anacarde du Bénin a témoigné des bénéfices qu’ils ont pu tirer du projet BéninCajù. Elle liste la mise aux normes des anciennes plantations, la subvention pour l’installation de nouvelles plantations à base des jeunes plants performants, le conseil agricole et la promotion de la transformation locale. « Grâce à Techno Serve, nous avons beaucoup d’accompagnements qui ont pu améliorer la qualité, la quantité [de la production de cajou, NDLR] et la vie des producteurs en général », a-t-elle conclu.
La semaine de cajou du Bénin sera clôturée le mercredi 4 octobre 2023. Elle constitue en outre un espace pour les bénéficiaires d’exposer leurs produits dérivés du cajou (jus de pomme, noix, farine, lait de cajou, etc.). Il y aura également une compétition en art culinaire basée sur le cajou. Elle mettra aux prises une dizaine de candidats en lice.
