Actualitésagro-business
A la Une

Bénin : le cajou transformé à la Gdiz en route pour Dubaï

La zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz) a envoyé à Dubaï, mercredi 19 juillet 2023, 32 tonnes de noix de cajou transformées au Bénin. C’est le deuxième produit d’exportation du pays vers l’extérieur à partir de la Gdiz.

Bonne nouvelle, le marché dubaïote s’ouvre aux noix de cajou béninoises transformées à la Gdiz. Hier, 32 tonnes du produit ont été chargées et convoyées à destination d’un des clients de la ville des Emirats arabes unis. Six mois plus tôt, soit le 25 janvier 2023, la zone industrielle de Glo-Djigbé a obtenu la certification d’Ecocert pour la préparation et l’exportation de son cajou et son soja. L’opération de convoyage n’est donc que l’aboutissement d’un travail de transformation industrielle du Bénin.

Si ce n’est pas la première fois que le Bénin exporte son cajou, la méthode et l’envergure ont par contre changé. Avant 2016, rappellent les autorités, les noix de cajou brutes étaient exportées au Vietnam et en Inde ; de là, elles étaient transformées pour être vendues en Europe et aux Etats-Unis.

« Aujourd’hui, nous avons changé cette donne. Nous transformons désormais les noix de cajou brutes ici en République du Bénin notamment dans la zone industrielle de Glo-Djigbé », se réjouit le directeur général de la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi Bénin), Létondji Beheton.

LIRE AUSSI Bénin : Ecocert certifie le soja et le cajou de la zone industrielle de Glo-Djigbé

Augmenter la capacité

Le Bénin dispose de quatorze usines de transformation mis à part les unités de la Gdiz, selon les autorités. Cependant, le pays n’arrive pas encore à traiter toute sa production annuelle de cajou.

« Nous produisons à peu près 200.000 tonnes de cajou par an avec une capacité de transformation de 40.000 tonnes par an. Sur ces 40.000 tonnes, 20.000 tonnes sont effectivement transformées. Désormais nous allons pouvoir transformer à minima 100.000 tonnes de noix de cajou par an, et allons progressivement augmenter notre capacité de transformation à 200.000 tonnes par an », a déclaré le directeur général de la Sipi Bénin.

Létondji Beheton a suivi de très près les opérations de la première exportation des noix de cajou transformées. Il estime que cet exploit « est un message au reste du monde ». En tant que troisième plus grand producteur de noix de cajou en Afrique de l’ouest (la Côte d’Ivoire vient en tête), le Bénin « devient progressivement un pays avec des industries de qualité, ce qui crée désormais une nouvelle dynamique dans notre pays », a conclu le patron de la Sipi Bénin.

Par ailleurs, l’arrêt de l’exportation de noix de cajou brutes dès avril 2024 au Bénin devrait permettre d’avoir de la matière à satisfaire la demande des transformateurs. De quoi alimenter les usines et offrir aux marchés européen, américain et asiatique des produits finis du cajou ‘’made in Benin’’. Un peu comme les vêtements d’enfants fabriqués à base du coton béninois et qui, récemment, ont été convoyés aux Etats-Unis.

Emmanuel M. LOCONON

LIRE AUSSI Boulangerie : le Géant français Paul à la porte de la GDIZ-Bénin

Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
%d blogueurs aiment cette page :

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité