Les ministères de l’Agriculture et du Plan ainsi que l’Agence de promotion des Investissements et des exportations ont procédé ce mardi 18 mai à Novotel de Cotonou, au lancement officiel du Projet d’Appui à la Compétitivité des Filières Agricoles et à la Diversification des Exportations. Conduit par Abelle Dossou-Houessou, ce projet inclusif à caractère national soutenu par la Banque Mondiale à hauteur de 160 millions de dollars permettra au Bénin de s’imposer sur le marché régional et international à travers les filières Anacarde et Ananas.
Face aux contraintes du foncier, au manque d’accès aux intrants et à la dépendance aux moyens de production traditionnels, l’agriculture béninoise doit encore se montrer plus ambitieuse et prête à s’imposer dans l’Afrique et dans le monde. Elle doit surtout pouvoir saisir les opportunités d’accroissement de revenus qui se dessinent à la faveur de la croissance de la demande mondiale sur le marché des fruits et légumes à l’horizon 2030. C’est entre autres ce qui justifie le lancement du projet Projet d’Appui à la Compétitivité des Filières Agricoles et à la Diversification des Exportations (Pacofide). Cette initiative innovante d’envergure nationale entrée en vigueur en 2020 interviendra dans les différents maillons des chaines de valeurs anacarde et ananas à travers quatre composantes, et ceci sur une durée de six ans. Il vise essentiellement à en accroitre la productivité afin d’améliorer la balance commerciale du pays, d’améliorer les revenus des cibles et de repousser la prévalence du chômage.
« Le Pacofide découle d’une volonté résolue du gouvernement et de son chef de pérenniser les acquis du secteur suite aux résultats probants enregistrés ces dernières années. » a précisé Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture dans son allocution de lancement. A cet effet, il a souhaité que le Pacofide soit exécuté de manière à atteindre rapidement les résultats qui en sont attendus.
D’après Abelle Dossou-Houessou, Coordonnatrice du Pacofide, ce projet se distingue par rapport aux habitudes dans le secteur agricole au Bénin, notamment par son coût et par les organes de mises en œuvre que sont le Maep et l’Apiex. « Ce choix s’explique par l’option faite par le gouvernement d’établir un lien étroit entre la production agricole et les exportations dans le sens que les produits issus de la production et de la transformation rendent compte des normes et qualités requises en matière de commerce international pour le meilleur accès de nos produits aux marchés régionaux et internationaux. » explique-t-elle. À ce propos, Laurent GANGBES, directeur général de l’Apiex ajoute que ce choix met au premier plan, la connaissance du marché, ce qui en son sens représente un défi pour la valorisation des acteurs de ces chaines de valeurs.
Saluant les prouesses enregistrées par le Bénin dans le secteur agricole, Alistaire Alinsato, Directeur de cabinet et représentant du ministre du Plan affirme que le Pacofide vient à point nommé. Tout comme le ministre, il pense que le Pacofide permettra de pérenniser l’élan de croissance enregistré depuis quelques années. Partant de cette certitude, l’unité de gestion du projet a été encouragée au terme de chacune des allocutions, à faire le nécessaire pour atteindre les résultats ambitieux qui sont attendus à la fin du projet en 2026.
Méchac AWOKOLOÏTO
