Suspendu depuis mars 2020 suite à la pandémie du COVID-19, le projet de vulgarisation de l’aquaculture continentale (PROVAC-2) est en phase de reprise progressive de ses activités. Dans cette optique, les différentes parties prenantes se sont retrouvées ce mercredi 22 septembre pour tenir la 4ème session ordinaire du comité conjoint de coordination (CCC) du projet. Au terme des échanges, les différentes parties sont tombées d’accord pour la prolongation de a période du projet de mi-février 2022 à août 2023.
Alors que le Bénin fait face à une production halieutique déficitaire (90.000 tonnes en 2019 sur une demande nationale de près de 130.000 tonnes), le PROVAC-2 s’impose comme un outil important dans l’amélioration des techniques piscicoles et pour l’accroissement de la production de poissons d’élevage en vue de l’atteinte de l’objectif poursuivi par le gouvernement béninois pour l’aquaculture continentale. Pour ce faire, la reprise des activités du projet qui est une approche spécifique « fermier à fermier », revêt une importance capitale pour toutes les parties prenantes du projet. « La diminution progressive des produits de pêche dans les plans d’eau a amené les autorités du Bénin à souhaiter la mise en place de ce projet. Cette situation qui se poursuit devient très préoccupante et il faut trouver y trouver rapidement une solution durable » a d’abord rappelé Aoki Toshimichi, le représentant résidant de la JICA au Bénin.
« Cette rencontre constitue une bonne occasion pour réfléchir sur les perspectives du projet dans une approche d’auto-évaluation et d’auto-critique en vue d’une bonne exécution dudit projet et de bien orienter le reste des activités…car le projet envisage également l’échange technique avec les pays voisins comme le Togo, le Cameroun, le Gabon, la RDC et l’Angola» a renchérit Tsugawa Takahisa ambassadeur du Japon près le Bénin. La secrétaire générale du ministère de l’agriculture et présidente du CCC a rappelé les attentes du ministère de l’agriculture avant d’exhorter l’équipe du projet à mettre les bouchées double pour atteindre les objectifs à elle assignés (9.000 tonnes à la fin du projet, environ 5000 actuellement).
Au terme des discussions, plusieurs recommandations ont été formulées dont la mise en place d’un mécanisme pratique de poursuite des activités (même en l’absence des experts) et la prolongation de la durée du projet de mi-février 2022 (fin initialement prévu) à août 2023, afin de rattraper le temps perdu à cause de la pandémie du COVID-19. Rappelons que durant ses trois premières années de mise en œuvre, le projet de vulgarisation de l’aquaculture continentale (PROVAC-2) a organisé 40 sessions de formation pour 894 pisciculteurs ordinaires dont 158 femmes.
André Tokpon