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CEDEAO/ Nigéria : l’agenda post-Malabo pour la transformation de l’agriculture africaine

La Direction de l’agriculture de la Commission de la CEDEAO tient depuis ce mercredi 12 juin 2024 à Abuja au Nigeria, une réunion pour revoir la politique agricole de la CEDEAO (ECOWAP).

La réunion entend faciliter la diffusion, la sensibilisation, la socialisation, la création d’une dynamique et l’adhésion politique au processus et aux questions de l’ECOWAP/PGDAA post-Malabo. Pendant 3 jours, les États membres réfléchissent et partagent leurs expériences et leurs meilleures pratiques au cours des 20 dernières années de l’ECOWAP/PGDAA. Ceci pour avoir une perspective plus large et d’établir un consensus sur les questions clés et les options techniques.

A l’ouverture de cette réunion le directeur de l’agriculture, Sy Alain Traore au nom de la Commissaire aux affaires économiques et à l‘agriculture de la CEDEAO, a souligné que « la croissance agricole significative en Afrique de l’Ouest est stimulée par la mise en œuvre des Plans nationaux d’investissement agricole (PNIA) et l’amélioration des allocations budgétaires et du suivi et de l’évaluation dans l’ensemble des 15 États membres ». Malgré ces progrès, la sécurité alimentaire est confrontée à des défis tels que le changement climatique, le COVID-19, la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le banditisme et l’insécurité.

Pour le ministre nigérian en charge de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, représenté par le directeur de la planification et de la coordination des politiques, Ibrahim Tanimu que « la sécurité alimentaire est une priorité absolue pour le gouvernement nigérian. Cette priorité s’inscrit dans le cadre de réformes économiques plus larges du gouvernement nigérian visant à atteindre une croissance durable en matière d’infrastructures, d’investissements sociaux, d’économie numérique et d’industrialisation ». Il a réaffirmé l’engagement du Nigeria à mettre en œuvre les recommandations du dernier cycle d’examen biennal, en particulier l’amélioration de l’accès des agriculteurs aux services de conseil agricole.

Le directeur Traore a insisté sur la nécessité d’une action collective pour résoudre ces problèmes, tout en soulignant la pression exercée par la croissance démographique et l’urbanisation. Aussi il a appelé à des mesures plus efficaces et efficientes pour développer l’agriculture et assurer la sécurité alimentaire de tous les citoyens.

Clément Adjorlolo, responsable de l’agriculture et de la transformation rurale à l’AUDA-NEPAD, a, quant à lui, exhorté les participants à réfléchir à leurs réalisations collectives et à identifier des recommandations pour l’agenda du PGDAA post-Malabo. Il a affirmé que ces « consultations sont cruciales pour développer de nouvelles stratégies visant à améliorer les systèmes agroalimentaires de l’Afrique et à promouvoir la croissance durable et le développement à travers le continent ».

La déclaration de Malabo du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) prenant fin en 2025, met l’accent sur l’engagement des parties prenantes publiques et privées dans la conduite de l’agenda de transformation de l’agriculture africaine.  Ce processus implique des consultations avec les parties prenantes, des recherches, des analyses et une mobilisation politique, qui aboutiront à une déclaration du nouvel agenda en janvier 2025.

Dorice M. AHOLOUKPE

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