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Congo/Boko Songho : une zone agricole protégée pour produire du riz et du haricot

Le ministre congolais de l’agriculture a procédé le 17 mai 2024 à l’ouverture d’une zone agricole protégée (ZAP) à Boko Songho. L’espace est un stimulant de la croissance de productivité du riz et du haricot.

C’est une haie d’honneur qui a reçu le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Paul Valentin Ngodo à son arrivée sur le site de la ZAP de Boko Songho. Les producteurs locaux sont venus nombreux à cette occasion qui marque un tournant décisif dans leur vie professionnelle et économique. Pour l’exploitation de l’espace, en l’occurrence l’arrosage, ils ont reçu deux motopompes. L’eau pour l’irrigation va provenir de la rivière de Loudima.

La ZAP de Boko Songho est destinée prioritairement à la production du riz et du haricot. Les spéculations secondaires sont le maïs et l’arachide. D’ailleurs, les premiers semis de haricot ont déjà germé sur une superficie de 64 hectares. La volonté des producteurs est d’élargir les 100 hectares à 200 avec toutes les spéculations. « Boko Songho est un district phare reconnu pour ses producteurs de haricot. Ce pendant le projet de la ZAP se distingue par son approche novatrice et ambitieux. Nous passons de petites parcelles de demi-hectare, un hectare à des cultures de grands espaces. Grâce à la mécanisation prônée par le président de la république et à l’utilisation d’engrais pour améliorer nos rendements situés généralement entre 850 kilo et une tonne à l’hectare » a déclaré le ministre Paul Valentin Ngodo.

ZAP
Quelques bénéficiaires de la ZAP de Boko Songho

Les bénéficiaires sont fiers du joyau. Ils se disent conscients de l’importance de la ZAP et promettent en faire un bon usage pour relever les défis agricoles et économiques. « Cette zone agricole protégée n’est pas un jouet car nous mesurons parfaitement les enjeux. Ce lourd investissement ici réalisé symbolise clairement la détermination du gouvernement de notre pays d’assurer notre sécurité alimentaire et de permettre aux producteurs d’avoir une source de revenue décente » a affirmé Hilaire Mabele, le représentant des groupements.

Pour sa part Albane Kongo, sous-préfète de Boko Songho veut aller plus loin dans les réalisations. A l’entendre la jeunesse est prête pour travailler. « L’ouverture donc de la présente zone agricole protégée (ZAP) symbolise l’annonce d’une ère nouvelle. L’ère de la mécanisation qui participe à la libération des ambitions. La même population m’a mandaté de vous transmettre leur souhait de voir la création d’une deuxième ZAP [dans une zone proche, Ndlr], territoire avec une population très jeune motivée aux activités agropastorales » s’est exprimée la sous-préfète Albane Kongo.

Le souhait de cette communauté se voit déjà réalisé par l’ouverture de six nouvelles ZAP dans les tous prochains jours. L’accroissement de ces zones portent la ligne des six piliers du Plan national de développement (PND 2022-2026) prôné par le président Denis Sassou Nguesso. Sur la zone de Moyoumina par exemple, les producteurs sont avec de l’arachide et du manioc alors qu’à Olongone, c’est du manioc.

Les zones agricoles protégées sont créés pour réduire les importations du Congo et par conséquent augmenter les rendements. Trois secteurs sont pris en charge : la production agricole, la production animale et celle halieutique. Les ZAP existent grâce à l’arrêté n° 517 du 24 février 2022.

Auriol HOUDEGBE

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