Le ministre de l’agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Adjoumani, a procédé ce mardi 11 juin 2024 à l’ouverture de la conférence finale sur la deuxième phase de la Stratégie mondiale sur l’amélioration des statistiques agricoles et rurales.
Durant deux jours, les parties prenantes, regroupant les pays bénéficiaires du programme, les partenaires au développement et les organisations régionales ont discuté sur les défis et les perspectives concernant les capacités des pays africains à produire des statistiques agricoles et rurales durables.
Le ministre de l’agriculture du développement rural et des productions vivrières, Kobénan Adjoumani, dans son allocution a félicité les partenaires au développement pour l’élaboration de cette stratégie, dont la mise en œuvre contribuera grandement à l’atteinte de la sécurité alimentaire dans les différents pays africains. « La Côte d’Ivoire, pour sa part, a bénéficié d’une batterie d’appuis qui a permis d’améliorer, de façon significative, ses capacités techniques liées à la conception d’outils d’enquête agricole, au calcul d’indicateurs sur l’économie des exploitations agricoles, aux techniques de traitement de données et à la diffusion de statistiques agricoles », a expliqué le ministre. Cela permettra de générer les statistiques essentielles sur l’agriculture, en particulier sur les productions de cultures vivrières directement impliquées dans l’atteinte de la sécurité alimentaire.
Pour Attaher Maïga, représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, cette conférence finale sur la deuxième phase de la Stratégie mondiale sur l’amélioration des statistiques agricoles et rurales (GSARS II) vise à « lancer un plaidoyer pour la poursuite du programme en mettant l’accent sur les besoins non encore ou insuffisamment couverts ». Aussi en dépit des progrès réalisés sur le continent, « l’ensemble des besoins exprimés par les pays n’a pu être couvert durant cette deuxième phase » du programme a-t-il ajouté.
Le statisticien en chef de la FAO, Jose Rosero Moncayo, a déclaré qu’« il y a eu des résultats significatifs » lors de la deuxième phase de la Stratégie mondiale pour l’amélioration des statistiques agricoles et rurales.
Le coordonnateur résident du Système des Nations unies en Côte d’Ivoire, Philippe Poinsot, pour sa part a relevé l’enjeu des statistiques qui permettent d’ailleurs de prendre de bonnes décisions et surtout de « contrôler le narratif de ce qui se passe dans le secteur agricole ».
La stratégie est un projet pour développer une initiative coordonnée et à long terme, permettre de faire face au déclin des systèmes de statistiques agricoles. Son objectif est de fournir un cadre aux systèmes statistiques nationaux et internationaux leur favorisant la production et la disponibilité des données de base et des informations nécessaires aux prises de décision du XXIe siècle. Elle a été créée en 2009 pour apporter une assistance technique aux Etats afin d’améliorer leurs capacités de production statistique agricole et rurale.
La FAO, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et le Partenariat statistique pour le développement au 21ème siècle (PARIS21) sont les trois institutions de mise en œuvre de la GSARS II.
Dorice M. AHOLOUKPE
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