Très présent dans l’alimentation des populations, le haricot rouge se raréfie au Kenya. Face à la demande du marché asiatique concurrent, le pays ne reçoit plus suffisamment de cette denrée de l’Éthiopie, son principal fournisseur.
Occupant une place prépondérante dans les échanges sur le continent africain, le commerce transfrontalier doit encore lever de nombreuses barrières à la circulation des denrées agricoles. Au Kenya par exemple, la filière haricot rouge fait face à de véritables difficultés. Souvent importée depuis l’Éthiopie, cette denrée connait une pénurie sur le marché en raison de la signature du protocole d’exportation entre l’Éthiopie et le Pakistan en mars 2020.
Par ailleurs, le service d’inspection phytosanitaire (KEPHIS) a signalé que « le volume de haricot rouge transitant par Moyale, ville frontalière entre les deux pays, est en chute libre avec les envois massifs vers les pays d’Asie ». Selon ce service, les stocks de haricots rouges acheminés au Kenya ont été divisés par 5, contrairement aux importations avoisinant 8000 tonnes durant les deux dernières années. À noter que le Kenya produit plus de 300 000 tonnes de cette graine, qui compte pour la moitié de ces exportations de légumineuses.
Jocelyne KOUKPOLIYI