A Shanghai, en Chine, le Bénin a pris part du 5 au 10 novembre dernier à la 6ème exposition internationale d’importation (Ciie 2023). A l’occasion, l’ananas pain de sucre béninois a une fois encore fait parler de lui en bien. D’ailleurs, le Bénin contracte avec Pékin pour écouler sur le marché chinois son ananas très apprécié.
Il est apprécié pour sa chair blanche moelleuse, son arome fruité et son goût juteux et sucré. L’ananas pain de sucre du Bénin a été dégusté en Chine. Le retour est encourageant à travers les échos de la 6ème exposition internationale d’importation de la Chine. A ce rendez-vous d’affaires, le Bénin et plus de 150 autres pays du monde ont exposé divers produits locaux. 3400 exposants et 289 sur les 500 plus grandes entreprises du monde ont répondu présents à cette prestigieuse rencontre.
Même si ce n’est pas seulement l’ananas que le Bénin a présenté à cet effet – il y a aussi le karité, le cajou – le pain de sucre cultivé dans le plateau d’Allada accroche le géant d’Asie de l’Est. Ce n’est pas pour la première que le produit attire ainsi l’attention. En effet, depuis l’obtention en 2020 par le Bénin de la première Indication géographique protégée (IGP), l’« Ananas pain de sucre du plateau d’Allada-Bénin » s’est vu s’ouvrir de nouvelles opportunités d’émerger sur le marché international. Selon les informations, le produit a subi avec succès les contrôles sanitaires sur le sol chinois. Terre abritant une foultitude de consommateurs d’ananas, avec une population de 1,412 milliards d’habitants (2021, Banque mondiale).
Pour une chinoise interrogée par les médias après dégustation au Ciie 2023, la saveur est différente de celle de l’ananas chinois « qui a souvent un goût un peu amer ». C’est dire que le pays de Patrice Talon vient sans doute de gagner un point dans le processus de partenariat en cours avec Pékin. « Nous sommes en train de signer un contrat important avec la Chine. A son dernier passage en Chine, c’est lui-même, le président Patrice Talon qui a porté l’ananas sur le marché chinois. Les Chinois en étaient sidérés et convaincus. Deux mois après, on est en train de signer un contrat de plus de cinq milliards d’exportation d’ananas vers la Chine par an », a fait savoir le ministre béninois de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui.
Une filière prioritaire
L’ananas fait partie des filières prioritaires porteuses soutenues par le Programme d’action du gouvernement (PAG). En 2019, la production totale a atteint 350 345 tonnes, soit plus de 100 000 tonnes de plus qu’en 2016. Une avancée qui impose aux producteurs de redoubler d’ardeur pour accroitre la productivité et maintenir le label. « Mettons-nous à l’œuvre pour produire qualité, pour produire davantage. La qualité se construit, elle ne se décrète pas. C’est depuis le champ que nous devons produire la qualité », lance le ministre Gaston Dossouhoui.
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