Dans le cadre du projet « Partenariat pour la recherche et la formation pour une irrigation agricole durable en Irak » (AgrIrak), une mission stratégique s’est déroulée du 2 au 5 juillet 2024 dans le sud de l’Irak. Initiée par l’AUF Moyen-Orient et soutenue financièrement par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères français, cette initiative vise à promouvoir une coopération franco-irakienne pour une gestion durable de l’eau en agriculture.
L’objectif principal de cette mission était de « renforcer les liens académiques et scientifiques, tout en favorisant des pratiques agricoles durables ». Elle s’inscrit également dans une démarche visant à développer des solutions technologiques et environnementales innovantes pour l’irrigation.
Un événement marquant de cette mission a été la tenue d’un séminaire scientifique à Bassorah, inauguré par le Directeur régional de l’AUF Moyen-Orient et le Conseiller de Coopération et d’Action culturelle de l’Ambassade de France en Irak. Ce séminaire a réuni des experts de renom, notamment de l’École nationale du Génie de l’Eau et de l’Environnement de Strasbourg (ENGEES), de l’Institut français du Proche-Orient (IFPO), de l’Université Bordeaux Sciences Agro/Sciences Po Bordeaux, de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), et du Centre d’études spatiales et de la biosphère (CESBIO Toulouse) du CNRS. Des chercheurs irakiens des universités de Bassorah et Thi-Qar, ainsi que des représentants venant d’Iran, ont également participé à des discussions scientifiques approfondies. Le but était d’explorer les implications historiques, économiques et sociales des pratiques d’utilisation de l’eau en agriculture, tout en analysant les méthodes d’irrigation actuellement en usage dans le sud de l’Irak.
La mission s’est conclue par une réunion à l’Université de Thi-Qar, rassemblant chercheurs français, irakiens et iraniens, ainsi que des représentants gouvernementaux locaux et des organisations de la société civile. Cette rencontre a constitué l’occasion de présenter les avancées concrètes du projet AgrIrak et d’engager les parties prenantes de la société civile dans un dialogue constructif sur les réponses scientifiques à apporter face au défi pressant de la raréfaction de l’eau destinée à l’agriculture.
Cette mission marque ainsi une étape significative dans la coopération internationale pour un usage plus responsable et efficace des ressources hydriques en Irak, témoignant de l’engagement commun pour relever les défis environnementaux et agricoles de notre époque.
Dorice M. AHOLOUKPE
