Le ministère de l’agriculture et du développement rural (MADR) de l’Algérie, en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a récemment lancé à Alger, un projet novateur dédié à la préservation et au développement des semences maraîchères locales. Ce projet, qui s’étendra sur deux ans, vise à évaluer la diversité des semences afin de les promouvoir tout en respectant un cadre juridique et institutionnel qui protège ce patrimoine national et ce savoir-faire traditionnel.
L’initiative de ce projet se concentre sur la sécurité alimentaire du pays. Selon la directrice pour la valorisation et la promotion de la production agricole au MADR Hanane Labiod, ce projet revêt un « intérêt national » et s’inscrit dans le cadre de la stratégie des hautes instances du pays pour assurer l’autosuffisance et la sécurité alimentaire. « Il s’agit surtout d’assurer la sécurité alimentaire du pays via ce projet qui permettra de dresser un état des lieux des variétés de semences existantes en Algérie » a-t-elle ajouté. Cet effort aboutira à un inventaire complet des semences à développer et à valoriser.
Lors de l’atelier de lancement, la directrice a également annoncé que des rencontres seront organisées avec les différents acteurs impliqués, notamment des ministères, des organismes techniques et de recherche, ainsi que des associations spécialisées dans les semences locales.
Ce projet a pour but de « capitaliser et consolider l’existant en matière de semences locales, pour mettre en place dans une deuxième étape les mécanismes nécessaires en vue d’assurer leur traçabilité et développement » a précisé Naïma Bouras sous-directrice de l’agriculture biologique et de labellisation au MADR. Au cours du projet, des enquêtes de terrain permettront d’identifier les semences locales les plus résilientes, capables de s’adapter aux variations climatiques.
De son côté, Irina Buttoud, représentante de la FAO en Algérie, a exprimé le soutien de l’organisation à ce projet, mettant en avant « le potentiel des semences locales pour rendre l’agriculture algérienne plus résiliente ». Ces semences, adaptées aux conditions écologiques spécifiques du pays, sont également reconnues pour leur meilleure qualité gustative.
Ainsi, cette collaboration entre l’Algérie et la FAO marque une étape importante dans la préservation des ressources agricoles et le renforcement de la sécurité alimentaire nationale.
Dorice M. AHOLOUKPE