L’Institut national de recherche agricole du Bénin (Inrab) sert de cadre depuis ce lundi 15 novembre aux travaux du Comité scientifique du Dispositif de recherche et de formation en partenariat sur les Systèmes Agro-Sylvo-Pastoraux (Dp Asap) en Afrique de l’Ouest. Une rencontre qui réunit des chercheurs d’Universités d’Europe et de la sous-région pour faire un bilan des actions exécutées de 2016 à 2021.
Axées sur le thème « Efficacité des dispositifs de recherche et d’enseignements en partenariat pour accompagner la transition agroécologique dans les systèmes Agro-Sylvo-Pastoraux d’Afrique de l’Ouest », ces journées d’échanges et de réflexion s’étendent sur trois jours. Elles permettront aux éminents scientifiques de la France, de Cote d’Ivoire, du Mali, et du Burkina Faso membres ou aspirants au Comité scientifique du Dp Asap de passer en revue les actions mises en œuvre dans le cadre de la transition agroécologique des systèmes Agro-Sylvo-Pastoraux des pays ouest-africains durant la période 2016-2021. Elle permettra ensuite de définir les orientations à suivre à partir de 2022. Selon Adolphe Adjanonhoun, Directeur général de l’Inrab, le choix porté sur son institut pour abriter ce rendez-vous s’inscrit doublement à juste titre. « Nous avons pu faire adopter par le gouvernement, par décret signé du Président de la République, le Système national de Recherche Agricole (Snra) du Bénin qui réunit toutes les entités qui font de la recherche scientifique au Bénin. Et le coordonnateur de ce système c’est le Directeur de l’Inrab. Ainsi, elle (la rencontre) se tient au sein du Snra. » explique-t-il.
Dr Kalifa Traoré, Directeur scientifique de l’Institut d’Économie rurale du Mali et membre du présidium, salue la tenue de ces journées scientifiques malgré les restrictions qu’impose la pandémie du Coronavirus. Et pour cause, la transition agroécologique s’illustre comme la meilleure voie pour garantir la durabilité des systèmes Agro-Sylvo-Pastoraux des pays ouest-africains qui disposent de savanes soudano-sahéliennes. Néanmoins, on note un faible niveau d’adoption des pratiques agroécologiques malgré la valeur ajoutée qu’elles présentent pour ces systèmes. Le Dp Asap s’est alors donné pour mission depuis sa création en 2009 de démontrer à travers la recherche scientifique et la formation l’intérêt pour les pays concernés d’accélérer la transition agroécologique.
D’après les explications de Sib Ollo, chercheur au Cirad, le Dp Asap est un consortium de chercheurs qui mettent ensemble leurs idées, leurs efforts pour traiter de la thématique actuelle de l’Agroécologie. Ses interventions consistent entre autres à conduire des projets scientifiques communs aux pays représentés dans le comité et d’accompagner la recherche à travers des formations diplômantes et continues. “L’agroécologie est une discipline phare. Le Dp Asap est précurseur de beaucoup d’innovations en agroécologie, en intégration Agriculture – élevage” renchérit Tanguy Lafarge, Délégué aux dispositifs de partenariat du Cirad et Chercheur à l’Université de Montpellier. Il ajoute par ailleurs qu’au titre des défis à relever, le Dp Asap devra créer des interactions avec d’autres Dp d’autres disciplines dans la sous-région, et de communiquer autour des résultats de ses recherches.
Notons que le Dp Asap compte à nos jours 8 institutions de recherche en agriculture et une quarantaine de chercheurs. Elle est basée au Centre International de Recherche-Développement sur l’Élevage en zone Subhumide (Cirdes) à Bobo Dioulasso au Burkina Faso.
Méchac AWOKOLOÏTO
