Suite au transfert et à l’harmonisation du Système d’Information des marchés (SIM) du Programme ACMA2, des acteurs s’activent pour l’adoption d’un modèle économique de gestion capable de garantir la pérennisation de l’outil. A cet effet, le staff du programme ACMA3, des cadres du ministère de l’Agriculture et la Fédération des Unions de producteurs (Fupro) se sont réunis à Grand-Popo, du 30 au 31 mai 2023.
Le SIM Harmonisé deviendra un puissant outil de décision pour tous les acteurs du monde agricole et agroalimentaire et son fonctionnement sera autonome. C’est du moins le souhait de tous les acteurs réunis à Grand-Popo notamment le Programme ACMA3, la Fupro et le Maep, afin d’adopter un modèle économique sur lequel sera adossée la durabilité de la solution informatique. En effet, l’élaboration d’un modèle économique pour le SIM harmonisé, selon Ousmane Ouédraogo, Chef de Programme Adjoint du programme ACMA3, fait partie du processus de transfert du SIM conçu et mis en service par le Programme ACMA2 en 2019 au ministère de l’Agriculture béninois.
En effet, le SIM Harmonisé présente un grand intérêt pour la diversité des acteurs du monde agricole. « Aujourd’hui, recevoir les prix des produits sur les marchés sur son téléphone, par mail ou encore un institut de recherche qui souhaite avoir une plage de données sur cinq ou dix ans sur les prix de certains produits dans les marché, c’est très facile aujourd’hui avec le SIM Harmonisé. Il y a aussi le maillage des marchés agricoles que facilite cet outil » explique Noé Kassah, représentant de la Direction des systèmes d’information du ministère de l’Agriculture.
C’est dire que moyennant un forfait annuel, tout adhérent à la plateforme est capable de se positionner aisément sur le marché. Ceci en recevant le prix des denrées agricoles de son choix sur les marchés de son choix. Il peut ainsi décider rationnellement où et quand acheter ou vendre un produit afin de faire une bonne affaire. De même, tout individu peut se servir de ces informations afin d’évaluer la dynamique des prix des produits agricoles dans une période et dans une zone géographique donnée. C’est donc à juste titre, que les participants fondent de grands espoirs sur les issues de l’atelier.
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Espoirs et défis pour un SIM Harmonisé viable et autonome
Un modèle économique qui prend en considération les charges de fonctionnement et des scénarios de mobilisation des recettes pour assurer la durabilité de la plateforme a été présenté à l’assistance. Il a fait l’objet de débat et de travaux de groupe qui selon les organisateurs va certainement aboutir à un document qui répond aux aspirations de toutes les parties prenantes.
« Avec autant de personnes ressources et de compétences réunies, nous ne doutons pas que les réflexions vont être approfondies pour amender les scénarios qui ont été proposés ou pour formuler d’autres scénarios qu’on pense plus pertinent comme outil pour assurer une gestion durable du SIM Agriculture harmonisé », va déclarer Ousmane Ouédraogo.
La Fupro est le bras exécutif du SIM Harmonisé. Elle assure la collecte et la centralisation des prix des produits des denrées agricoles sur les marchés avant sa dissémination aux adhérents par la DSI du Maep. Pour elle, la pérennisation de l’outil repose sur de grands défis.
« Le premier défi c’est le renforcement des capacités techniques de tous ceux qui sont appelés à opérer et à contribuer au déploiement du SIM nouvelle génération sur le terrain. Le second défi et le plus important d’ailleurs est de fédérer les énergies pour que le financement de ce modèle économique soit bouclé et qu’on puisse déployer d’ici quelques années un SIM qui va s’autofinancer », a confié Charles Gnangassi, Directeur exécutif de la fédération.
Méchac A.
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