Pour faire face aux difficultés persistantes de la filière soja au Togo, une réunion de concertation a eu lieu le vendredi 30 août à Lomé. Cette rencontre a réuni commerçants-exportateurs, producteurs, institutions financières, banques et représentants ministériels afin d’aborder les défis majeurs auxquels la filière soja est confrontée.
Au cours de la séance, Kokou Tewou, président du conseil d’administration de l’association nationale des commerçants exportateurs de soja (ANCES), a souligné la nécessité d’une coopération renforcée entre tous les acteurs. « Il est impératif d’établir une coopération étroite entre tous les acteurs concernés. Les problèmes majeurs identifiés incluent une baisse significative du niveau de solvabilité des commerçants exportateurs, aggravée par divers facteurs tels que les problèmes de production et l’intervention d’acteurs imprévus » a-t-il indiqué.
Le président du conseil d’administration de l’association nationale des commerçants exportateurs de soja (ANCES) a évoqué l’endettement croissant des producteurs et commerçants. Pour lui, il est important de « collaborer avec les institutions financières pour trouver des solutions viables et garantir la pérennité du secteur ».
Les défis à relever dans la filière soja
Malgré les avancées réalisées dans la filière soja, les deux dernières années ont révélé que des défis importants demeurent. Il faudrait renforcer les efforts collectifs pour surmonter ces difficultés.
Komlan Kadzakadè, président sortant du Conseil interprofessionnel de la filière soja (CIFS), a insisté sur le besoin d’une collaboration renforcée avec l’ANCES et les autres parties prenantes. Il a également rappelé le rôle crucial des institutions financières dans la production, la commercialisation et la transformation du soja, et a appelé à maintenir leur soutien pour le bon développement de la filière.
« Une collaboration renforcée avec l’ANCES et les autres acteurs de la filière est essentielle pour établir des bases solides et prévenir de futurs obstacles. Les institutions financières jouent un rôle indispensable dans la production, la commercialisation et la transformation du soja. Il est essentiel qu’elles maintiennent leur soutien pour garantir le bon fonctionnement et le développement de la filière » a déclaré Komlan Kadzakadè.
Les producteurs de soja, pour leur part, subissent des difficultés économiques en raison de dettes impayées et de la vente de leurs produits à des exportateurs concurrents, ce qui impacte leur capacité à rembourser les prêts.
Ainsi, « Il est impératif que les institutions financières continuent de soutenir le secteur pour éviter des répercussions négatives sur l’ensemble du secteur agricole » a plaidé Mimbouab Daloli, présidente de la Fédération nationale des coopératives productrices de soja (FNCPS).
Il faut noter que cette concertation a été un moment clé pour réfléchir ensemble aux mesures nécessaires pour soutenir et revitaliser la filière soja, essentielle pour l’économie togolaise et pour de nombreux acteurs économiques locaux.
Dorice M. AHOLOUKPE
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