Le Fonds National de Développement Agricole (FNDA), grâce à son guichet 3 change indéniablement le visage de l’agriculture au Bénin. Le cas de la coopérative Jésulémè, représentée par Marcel VIOU-GBEWA au cours d’une émission spéciale sur la chaîne nationale dimanche dernier, est le énième témoignage de la pertinence de cet outil pour le financement de l’agriculture au Bénin.
Le FNDA s’illustre de plus en plus comme l’outil le mieux pensé et déployé pour faciliter le financement des projets agricoles au Bénin. L’adhésion des banques et des systèmes financiers décentralisés (SFD), de même que les histoires de succès des nombreux acteurs, révèlent à chaque fois son efficacité face aux problèmes longtemps soulevés par les acteurs agricoles.
« Les difficultés étaient nombreuses, notamment à cause du manque de financements disponibles. Les institutions financières, telles que les SFD et les banques, n’étaient pas adaptées à nos besoins et exigeaient de nombreuses conditions, notamment la fourniture de titres fonciers », explique Marcel VIOU-GBEWA, acteur agricole membre de la coopérative Jésulémè qui opère dans l’arrondissement de Koudo, commune de Lokossa.
Avant de recourir au FNDA, la coopérative, dont le cœur de métier est la transformation de noix de palme et de manioc, ne pouvait s’approcher des institutions financières pour solliciter du crédit et agrandir ses activités. Les taux d’intérêts exorbitants, la frilosité des institutions due à la non-maîtrise des risques de l’agriculture, et les délais de remboursement inadaptés aux contraintes des filières en sont quelques raisons.
« En ce qui concerne les cycles agricoles, les investissements nécessitent parfois six mois avant de commencer à porter leurs fruits. Pourtant, les banques n’accordaient qu’un différé de trois mois au maximum, des conditions qui ne correspondaient pas aux réalités du secteur agricole », a-t-il déclaré sur la chaîne nationale.
Aujourd’hui, ces contraintes sont un ancien souvenir pour Marcel VIOU-GBEWA et les membres de sa coopérative. Le verrou du plan d’affaires obligatoire ayant été sauté par le Gouvernement et l’exigence des garanties foncières assouplies, ils ont obtenu à partir du guichet 3 du FNDA dédié à la facilitation du financement des projets agricoles au Bénin, un crédit de 13 millions de francs CFA à un taux d’intérêt de 2% dont le remboursement est réparti sur 10 échéances. Ce crédit a permis à l’organisation agricole de s’offrir des équipements et d’accroître sa production.
Bien que le remboursement du crédit soit toujours en cours, la coopérative Jésulémè est satisfaite de la solution que représente le fonds dans la réalisation de leurs ambitions agricoles.
« Nous avons été satisfaits du montant obtenu, car sans cela, nous n’aurions même pas pu réaliser nos prévisions. C’était une des difficultés majeures avec les banques : les montants accordés ne correspondaient souvent pas à nos besoins réels après analyse », a confié l’invité, dont le témoignage confirme à nouveau que le FNDA est un outil pour tous les acteurs agricoles, quel que soit leur besoin de financement.
Il convient de souligner que depuis 2020, plus de 72 milliards FCFA ont été facilités à plus de 11 000 acteurs agricoles sous forme de crédits, subventions et bonifications.
Méchac A.
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