L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), à travers son Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD), a récemment tenu un atelier national sur l’évaluation conjointe des risques (ECR) à Saly. L’initiative vise à renforcer les capacités du Sénégal dans la prévention et la gestion des zoonoses, qui représentent plus de 75 % des maladies infectieuses émergentes.
Cet événement a réuni 45 experts issus des domaines de la santé humaine, animale et environnementale. Au cours de l’atelier, les participants ont évalué deux zoonoses prioritaires pour le pays : le mpox et la mouche bouchère, tout en réalisant une simulation sur la fièvre de la vallée du Rift (FVR). Cette démarche s’inscrit dans une approche « Une seule santé », qui cherche à améliorer la coordination multisectorielle pour une gestion efficace des crises sanitaires aux interfaces homme-animal-environnement.
Le rôle de la FAO ECTAD dans la gestion des risques zoonotiques
Avec le soutien technique et organisationnel de la FAO, cet atelier a permis d’adapter les exercices et études de cas aux réalités épidémiologiques locales. En effet, l’ECR (« Efficient Consumer Response » en anglais et « réponse efficace au consommateur » en français), facilite une évaluation plus précise des risques grâce à une collaboration intersectorielle, ce qui réduit les incertitudes et conduit à des recommandations cohérentes pour une prise de décision éclairée. Il peut donc être défini comme une coopération entre producteurs et distributeurs. La principale visée de cette méthode de coopération est d’améliorer ou d’accroître la satisfaction des clients tout en réalisant des économies.
L’ECR est une stratégie qui est apparue dans le but de remédier aux incompréhensions entre distributeurs et industriels concernant le management des approvisionnements, les commandes. Cette initiative fait partie des efforts continus de la FAO ECTAD pour renforcer les systèmes de surveillance épidémiologique et la gestion des maladies zoonotiques au Sénégal et dans d’autres pays d’Afrique.
Renforcer la résilience du Sénégal face aux zoonoses
Outre les évaluations de risques, les participants ont tiré des enseignements cruciaux des exercices de simulation sur la Fièvre de la vallée du rift (FVR), en formulant des recommandations concrètes pour améliorer la réponse aux crises sanitaires. Avec l’appui de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le Sénégal s’engage à renforcer ses capacités face aux menaces croissantes des zoonoses, contribuant ainsi à la sécurité sanitaire et alimentaire du pays.
Dorice M. AHOLOUKPE
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