La première édition des Journées vétérinaires du Bénin (JVB) a démarré ce jeudi 26 septembre 2024 à Cotonou, au palais des congrès. Jusqu’au 28 septembre prochain, les différents participants à cette rencontre discuteront des services vétérinaires au Bénin, ainsi que de l’état de la collaboration multisectorielle à travers la démarche « One Health » (une seule santé).
Divers acteurs de plusieurs ordres, notamment des médecins, des vétérinaires, des étudiants, se sont réunis ce jeudi 26 septembre 2024 pour les Journées vétérinaires du Bénin. Cette initiative de l’Ordre National des Médecins Vétérinaires du Bénin (ONMVB), parrainée par le Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, vise à mener des discussions sur les services offerts par l’Ordre et à réfléchir aux enjeux du secteur en vue d’améliorer la qualité des aliments.
Pour le président de l’ONMVB, Christian Dovonou, « la journée vétérinaire vise la promotion du rôle de la profession vétérinaire dans la santé et le bien-être des animaux, des humains, des communautés et du monde entier ». Elle entend « améliorer la visibilité du rôle essentiel joué par les vétérinaires pour réduire l’incidence des zoonoses, améliorer la qualité sanitaire des aliments et contribuer à l’amélioration de la santé humaine », a souligné le président de l’Ordre.
Les Journées vétérinaires du Bénin se consacrent au thème « Le vétérinaire, un agent essentiel de santé au cœur de l’approche One Health ». Ce thème traduit « la prise de conscience collective relative au lien qui existe entre les maladies animales et la santé publique », a précisé Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche du Bénin.
Les rôles des services vétérinaires mis en lumière
Les vétérinaires jouent diverses fonctions. Ils permettent de préserver et de développer les ressources animales pour contribuer à la réduction de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition. Selon Christian Dovonou, « les vétérinaires assurent la clinique et la pharmacie vétérinaire, la gestion des urgences sanitaires, le contrôle de la qualité des aliments, la sauvegarde de la biodiversité, la recherche et l’enseignement, ainsi que le contrôle des mouvements des animaux et des produits animaux aux frontières ».
Les services vétérinaires garantissent également l’accès aux soins et la protection des animaux, ainsi que leur bien-être dans leur environnement, qu’ils soient ruraux ou urbains. Ils protègent également l’homme en garantissant la sécurité sanitaire des animaux, en gérant au mieux les risques infectieux zoonotiques, notamment ceux émergents, amplifiés par la mondialisation des flux, les changements climatiques et l’intensification des productions animales. Ils combattent aussi la résistance aux antimicrobiens, a ajouté le ministre.
Les défis
Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 60 % des maladies humaines existantes et 75 % des maladies émergentes sont d’origine animale. À titre illustratif, le président de l’Ordre évoque la grippe aviaire, la fièvre hémorragique et les syndromes respiratoires. Face à ces maladies d’origine animale, des actions doivent être menées. Selon Christian Dovonou, il faudra améliorer la performance des systèmes mondiaux par l’approche « One Health », qui permettra de faire face aux risques de santé liés aux évolutions récentes, telles que les changements climatiques, l’urbanisation rapide et l’intensification du commerce d’animaux vivants.
En dehors de cela, les services vétérinaires doivent être renforcés en ressources humaines, matérielles et financières de façon conséquente et durable, a insisté le ministre. Les Journées vétérinaires du Bénin, créées en 2000, constituent aussi une occasion pour les acteurs de prendre des résolutions qui apporteront une contribution à la santé publique et à la création de richesse pour le Bénin.
Dorice M. AHOLOUKPE