Au Bénin, le Fonds national de développement agricole (FNDA) soutient la transformation du secteur agricole en encourageant une approche novatrice : les clusters agricoles. Cette stratégie vise à réunir les acteurs clés de la chaîne agricole dans un même creuset et avec un même but qui est celui de stimuler la productivité et de faciliter l’accès au financement agricole.
Les clusters agricoles sont des regroupements de fournisseurs, producteurs, transformateurs et commerçants. Ces acteurs opèrent en synergie, bénéficiant d’accompagnement, de coaching, et d’autres facilités. Une alliance productive qui, selon Nicolas Ahouissoussi, directeur général du FNDA, repose sur le principe que « ensemble, on est plus fort qu’individuellement ».
Au cœur de cette approche se trouve l’idée de « l’agriculture contractuelle ». Par exemple, les petits producteurs d’ananas d’une même région peuvent décider de se mettre ensemble. « Un agrégateur qui est en haut peut bien sûr tirer tous ceux-là », explique Nicolas Ahouissoussi. L’un des avantages majeurs du clustering agricole est son impact direct sur la recherche de financements.
A en croire le Directeur général du FNDA, l’agrégation des acteurs agricoles facilite l’accès aux crédits. Compte tenu de la position centrale qu’il occupe, l’opérateur peut facilement mobiliser les ressources financières auprès des banques et des institutions financières. Cette approche collaborative offre également une solution aux problèmes liés aux garanties supplémentaires souvent exigées par les SFD et les banques.
Au Bénin, comme dans la plupart des pays, où l’agriculture est prédominée par les petites exploitations agricoles familiales, le clustering a un avenir prometteur selon Nicolas Ahouissoussi. En se regroupant en de grands groupes, les acteurs sont capables de maximiser leur potentiel pour un accès rapide aux intrants, aux machines et accroître leur résilience face aux défis du marché.
En s’unissant pour solliciter des financements, les clusters agricoles sont en train de changer la donne pour l’agriculture béninoise. Le FNDA joue un rôle central dans cette transformation, soutenant activement la création et le renforcement de ces clusters dynamiques. Ces initiatives ne sont pas seulement une réponse aux besoins immédiats des agriculteurs, mais elles construisent également un avenir plus durable pour le secteur agricole du Bénin. Avec le FNDA en tant que fer de lance de cette transition, l’avenir de l’agriculture au Bénin s’annonce plus résilient, productif et intégré.
Les préalables
La première étape pour accéder au financement est d’abord d’avoir une idée de projet. Si c’est un petit projet, précise Nicolas Ahouissoussi, le promoteur monterait son dossier et irait vers un Système financier décentralisé (SFD). Comme par exemple un projet de commercialisation de soja. Etant donné que « le SFD est en partenariat avec nous et comme il aurait déjà une ligne de refinancement, cela lui est facile. Donc c’est aussi simple que ça », a affirmé le Directeur général du FNDA reçu récemment sur la télévision nationale.
Quant aux promoteurs de grands projets bancables, le FNDA leur délivre « sans engagement » une lettre de confort. « Je peux vous assurer que depuis que je suis là il n’y a pas cette semaine où on ne reçoit de gros promoteurs. Ils viennent nous demander les lettres de confort, et avec ces lettres-là, la banque est rassurée qu’ils sont déjà en contact avec le FNDA », a fait savoir l’autorité. La délivrance de ce document est faite après présentation d’un « petit dossier » au fonds. Ce dernier réitère son engagement à accompagner les promoteurs dans le processus.
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