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Alimentation : le Bénin veut construire une usine pour enrichir le repas dans les cantines scolaires

Au Bénin, le Programme national d’Alimentation scolaire intégré (PNASI) a prouvé son efficacité depuis 2018. Les produits agricoles locaux sont utilisés dans les cantines scolaires pour nourrir plus d’un million d’écoliers. Le gouvernement prévoit d’installer une usine qui servira à transformer ces produits pour enrichir les aliments servis aux enfants.

Si les produits locaux sont toujours utilisés dans les cantines scolaires, la capacité de production sur place est moins développée. L’installation d’une usine de transformation de produits agricoles béninois est censée résoudre deux principaux problèmes. Il s’agit d’une part de faciliter la disponibilité permanente des produits en question et, d’autre part, de renforcer le tissu économique local.

Réuni le mercredi 24 janvier 2024, le Conseil des ministres a décidé de contracter avec un groupe spécialisé de l’Unicef. La signature d’accord-cadre autorise ce groupe à engager des discussions spécifiques autour de trois domaines d’intervention retenus. Il travaillera à renforcer le programme nutritionnel des cantines scolaires. Ceci, à travers l’implantation d’une usine de transformation de produits agricoles locaux pour la préparation de compléments alimentaires. Cet apport en nutriments, précise l’exécutif, permettra d’améliorer l’état nutritionnel dans la fenêtre d’opportunité des 1000 premiers jours.

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Des améliorations

C’est depuis l’an 2000 que l’Etat béninois intervient dans les programmes d’alimentation scolaire. En 2018, le gouvernement du président Patrice Talon a lancé le Programme national d’Alimentation scolaire intégré. Il vise la réduction de la faim chez les écoliers et, par ricochet, leur maintien à l’école. « La malnutrition, en plus d’être la cause sous-jacente de plus de 45% des décès d’enfants de moins de 5 ans est, dans sa forme chronique, un obstacle au développement et à la valorisation des ressources humaines », a relevé le compte-rendu du Conseil des ministres.

Le PNASI, piloté par le Programme alimentaire mondial (PAM), a impacté une large part de la population scolaire. Il a touché plus de 5500 écoles primaires publiques sur toute l’étendue du territoire national, soit 75% de taux de couverture en 2020 (31% en 2017) selon les chiffres publiés sur le site du gouvernement. « Grâce aux interventions de l’Etat, la prévalence de la malnutrition aiguë au Bénin s’est améliorée pour s’établir, suivant la dernière enquête démographique et de santé (EDS) à 5% en 2018, tandis que celle de la malnutrition chronique, suivant la même trajectoire positive, est descendue à 32,2% en 2018 ».

Des progrès ont été notés certes, mais « l’action de l’Etat doit s’intensifier pour combler rapidement les écarts », reconnait le gouvernement. La création d’une usine de transformation de produits agricoles béninois servira donc à compléter les aliments distribués dans les cantines scolaires afin de « garantir la richesse et la qualité des repas servis aux écoliers, quelle que soit la saison ».

A l’horizon 2026, le gouvernement entend atteindre 100% de taux de couverture nationale en matière d’alimentation scolaire

Emmanuel M. LOCONON

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