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Au Bénin, un consortium naît pour développer le « Poulet Amazone »

Bientôt, le marché béninois sera fermé aux œufs de table et poulets congelés importés. En lieu et place, le pays, actuellement dépendant des importations, va développer sa filière avicole. Cette vision gouvernementale, les acteurs du secteur l’épousent, d’où certains se regroupent désormais en consortium pour accompagner la révolution qui se pointe à l’horizon.

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« Redynamisez vos poulaillers parce que le marché va en demander », avait lancé en avril 2023, le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui. Environ un an après, des acteurs de la filière avicole ont mis en place une coopérative : le Consortium national des professionnels d’élevage (CN-PEPA). Le CN-PEPA, créé en Assemblée Générale (AG) constitutive tenue le 23 février 2024, entend promouvoir l’autosuffisance alimentaire à travers la filière avicole. Il sera dirigé par un Conseil d’Administration dont les sept membres ont été élus en AG avec comme président Dr Vital Gbaguidi.

Pour les aviculteurs professionnels du Bénin représentés à l’assemblée générale, il était important de revitaliser l’aviculture béninoise. Ainsi, après trois mois d’efforts, l’idée de la création du CN-PEPA a prospéré avec comme objectifs l’approvisionnement en intrants, l’accès aux crédits, la formation continue, la commercialisation des produits, et la promotion de la solidarité entre les éleveurs.

« Nous avons voulu élever le poulet béninois autrement. Ce qui d’ailleurs nous a conduits à consacrer à notre temps pendant trois mois afin d’arriver à un nouveau label de l’élevage de notre poulet, d’où la naissance du poulet Amazone », a déclaré le représentant de l’Union des aviculteurs professionnels du Bénin.

Le « Poulet Amazone », de couleur blanche pour la chair et rousse pour les œufs, vise à remplacer les importations de poussins coûteux, comme les COBB 500. Son schéma génétique vise à obtenir des résultats équivalents en 45 jours, répondant ainsi à la demande locale tout en réduisant les coûts liés aux médicaments et à l’alimentation.

L’avènement de cette association permettra au terme, pense Vital Gbaguidi, de corriger les insuffisances rencontrées dans l’élevage des poulets Faso et Goliath, et de propulser la volaille locale jusque-là dominée par les importations. Selon les statistiques de la FAO, en 2021, le Bénin a acheté à l’extérieur 65 650 tonnes de viande de poulet congelée. Une partie est utilisée pour combler le besoin local tandis que l’excédent est vendu sur le marché nigérian.

Emmanuel M. LOCONON

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