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Filière riz en Afrique : la CEDEAO compte sur le potentiel du privé

Une implication du secteur privé et des institutions bancaires va aider à booster le développement de la filière riz en Afrique de l’Ouest. C’est l’une des conclusions de la première assemblée générale de l’Observatoire du riz de la CEDEAO.

En effet, l’Observatoire du riz de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (ERO) a tenu, du 21 au 23 mai à Abuja, sa première assemblée générale (AG). Au moins 150 représentants des États membres et des institutions partenaires de la CEDEAO ont foulé le sol du Congress Hall, Transcorp Hilton Hotel d’Abuja. Ils ont évalué les travaux exécutés par l’ERO depuis sa création et approuvé une feuille de route pour « développer un secteur rizicole robuste et durable » en Afrique de l’Ouest.

Au cours des deux premiers jours, il a été prouvé qu’après sa naissance en 2021, l’Observatoire du riz de la CEDEAO a mis en exécution l’Offensive Riz de la CEDEAO. Pour ce faire, il a coordonné les programmes liés au secteur rizicole, les investissements publics/privés et les recommandations politiques pour les décideurs clés. Son objectif est resté l’atteinte de l’autosuffisance d’ici 2030 avec une production de 24 millions de tonnes de riz usiné. L’Observatoire a donc travaillé avec des entreprises agricoles rentables, résilientes et durables du point de vue écologique. Ce sont des entreprises « qui contribuent à la croissance économique rurale, à la réduction de la pauvreté et à l’équité pour les femmes ». De 2021 à 2023, l’ERO a fait « deux années de travaux intenses dans les pays et au niveau régional », précise l’Agence régionale pour l’agriculture et l’alimentation (ARAA).

Le riz en Afrique de l’Ouest souffre, par exemple, d’une faible productivité et des aléas climatiques. Du regard jeté sur l’état de la filière riz dans chaque pays, l’AG a décidé de porter l’uniformité d’une feuille de route régionale pour développer la filière dans la sous-région. L’urgence d’une autosuffisance en riz et de la sécurité alimentaire a conduit à statuer sur une complicité d’action entre le secteur privé et les agro-dealers, les distributeurs d’intrants des pays. Les institutions bancaires nationales et régionales ne sont pas à occulter de l’équation. Tous les pays sont tenus de respecter ce plan à partir des Stratégies nationales de développement de la riziculture (SNDR) et des priorités soulevées.

Au troisième jour de l’assemblée générale, c’est le Conseil d’administration qui a travaillé sur un plan d’action de concrétisation de la feuille de route.

« La tenue de la première AG de l’ERO est un jalon important dans la mise en œuvre de l’Offensive Riz de la CEDEAO. La mise en œuvre des recommandations de cette rencontre permettra de renforcer la coopération régionale et les partenariats entre les pays qui, du reste, partagent des défis et des opportunités similaires », conclut l’Agence régionale pour l’agriculture et l’alimentation dans son rapport de l’AG.

Auriol HOUDEGBE

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