Le ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture (MoFA) ghanéen a démarré la distribution de 4,5 millions de poussins d’un jour au profit des aviculteurs du pays.
Au Ghana, dans le cadre d’une stratégie qui vise à augmenter la production locale de viande de volaille de 13 200 tonnes d’ici fin 2023, l’exécutif a lancé une campagne de distribution de 4,5 millions de poussins d’un jour au bénéfice des aviculteurs.
Le pays qui produit encore moins de 20 % de ses besoins de consommation cherche ainsi à relancer son industrie locale. Pour Bryan Acheampong, ministre de l’alimentation et de l’agriculture, ce plan prévoit également la distribution de vaccins et d’aliments pour animaux afin de soutenir les éleveurs. Il fait en outre partie des nouvelles mesures adoptées par le gouvernement pour améliorer le niveau de production de l’industrie locale. Le Ghana a produit en effet 50 000 tonnes de viande de poulet en 2021, soit environ 13 % de sa consommation qui est évaluée à 400 000 tonnes selon les données de l’USDA.
« L’année prochaine, nous soutiendrons encore les agriculteurs en leur fournissant quelque 18 millions de poussins d’un jour, des vaccins et des aliments de démarrage pour accompagner la production de 42 600 tonnes de viandes », révèle M. Acheampong.
Il indique que l’exécutif prévoit en plus de réhabiliter 300 fermes avicoles sur toute l’étendue du territoire national au cours des 12 prochains mois. « Chacune de ces fermes sera en mesure de produire 200 000 oiseaux au cours de chaque cycle avicole de quatre mois », souligne-t-il.
Ces différentes interventions s’alignent, à en croire les autorités, sur les ambitions de la deuxième phase du programme gouvernemental « Planting for Food and Jobs » (PFJ II) qui envisage l’autosuffisance en viande de poulet d’ici 2028.
Un exemple pour le Bénin ?
Le Ghana de par son initiative montre ainsi la voie à suivre au Bénin. Le ministre béninois de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche Gaston Cossi Dossouhoui, affirmait en effet lundi 17 mars 2023 : « à partir du 31 décembre 2024, plus aucun œuf, plus aucun poulet congelé ne va rentrer au Bénin. » « Ça veut dire que nous n’allons plus en importer. Nous allons développer notre filière poulet bicyclette. Je vous invite donc à redynamiser vos poulaillers parce que le marché va en demander », a-t-il lancé lors d’une rencontre avec les acteurs agricoles.
Prendre donc des initiatives d’envergure comme celle du Ghana, joindrait bien l’acte à la parole.
Sèna Serge ADJAKOU
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