Depuis quatre décennies, le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) accompagne le Bénin dans la lutte contre la pauvreté rurale et la sécurisation alimentaire. Grâce à des projets ciblés, le FIDA a permis de métamorphoser les conditions de vie de milliers de familles, tout en soutenant la résilience face aux changements climatiques.
Les projets du FIDA en Afrique représentent 64 % de son portefeuille global, dont plus de 800 millions de dollars en Afrique de l’Ouest et du Centre au titre de la douzième reconstitution des ressources (2022-2024) précise sa Vice-présidente, Gérardine Mukeshmana. Parmi les pays bénéficiaires, le Bénin, où le fonds se place comme le deuxième investisseur dans le secteur agricole, après la Banque mondiale. Le partenariat entre le FIDA et le Bénin a démarré il y a quatre décennies, à Rome, siège de cette agence des Nations Unies.
Le fonds a financé au Bénin 14 programmes et projets de développement rural pour un investissement total de 552 millions de dollars, dont près de 257 millions directement investis par le FIDA, précise un communiqué de presse. Il s’est créé un espace de co-création d’initiatives transformatrices dans le milieu rural, qui représente près de 70 % des emplois et 36 % du PIB du pays.
Les projets du FIDA au Bénin : Un soutien ciblé aux zones rurales
Actuellement, le portefeuille du FIDA au Bénin est constitué de trois projets actifs représentant 117 762 157 485 FCFA en mars 2025. Il s’agit du Projet d’Appui au Développement du Maraîchage (PADMAR), du Projet d’Appui au Développement Agricole et à l’Accès au Marché (PADAAM), et du Projet Régional d’Intégration des Marchés Agricoles (PRIMA).
« À ce titre, le FIDA s’affiche aujourd’hui comme l’un des partenaires clés du développement du secteur agricole à travers, premièrement, l’appui à la transformation de l’agriculture familiale adaptée aux changements climatiques ; deuxièmement, le renforcement des capacités des acteurs agricoles ; et troisièmement, la construction d’infrastructures de production, de stockage, de conservation, de transformation et de commercialisation », a déclaré le ministre de l’Agriculture Gaston Dossouhoui. Il a également précisé qu’en somme, les interventions du FIDA touchent plus de 126 000 bénéficiaires directs.
Transformation des systèmes agricoles et impact sur les communautés
Les projets soutenus par le FIDA ont permis d’augmenter la productivité agricole grâce à l’introduction de techniques agricoles modernes. Ainsi, 30 000 ménages ont eu accès aux intrants et aux paquets technologiques pour améliorer leur production. De plus, 2 000 organisations de petits exploitants agricoles ont bénéficié d’un renforcement des capacités pour mieux participer au développement des chaînes de valeur. De 1978 à ce jour, plus de 500 000 ménages se sont mieux épanouis et engagés dans l’agriculture familiale, principalement des femmes et des jeunes.
Le 10 mars, la délégation du FIDA a visité la ferme Viva Matekpo, un périmètre de production de riz doté d’une irrigation solaire de bas-fonds de 8,71 hectares, avec une maîtrise partielle de l’eau pour la production de riz. Cette ferme a été accompagnée par le PADAAM. La vice-présidente du FIDA a également visité le site maraîcher Ahouicodji à Ouidah, où 22 hectares, dont 17 exploités, reçoivent l’aide du PADMAR. « J’ai vu des hommes et des femmes, des jeunes déterminés à produire, à nourrir le Bénin et même à nourrir la sous-région », apprécie Aminatou Sar, Coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Bénin.
L’un des aspects les plus remarquables du travail du FIDA au Bénin est sa capacité à fédérer les efforts des différents acteurs locaux et internationaux. Le FIDA a établi des partenariats solides avec des agences des Nations Unies, des organisations de producteurs, des chambres de commerce et le secteur privé pour maximiser l’impact de ses projets.
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