Parvenir à une production record d’un million de tonnes d’ici 3 ans, c’est le nouvel objectif du gouvernement béninois pour le riz produit localement. Cette nouvelle ambitieuse a été annoncée par le ministre de l’Agriculture Gaston Dossouhoui à l’occasion d’une tournée dans les départements de l’Alibori et de l’Atacora visant à motiver les acteurs concernés à cet effet.
C’est la réponse qu’a trouvée le gouvernement béninois face à la fermeture actuelle des frontières du Nigéria qui se justifie par la réexportation du riz sur son marché. Ainsi, le Bénin entend répondre à la demande locale et exporter les excédents sur le marché nigérian. À cet effet, le ministre en charge de l’agriculture est allé à la rencontre des institutions, organes, projets et programmes impliqués dans la production du riz pour leur communiquer cette ambition et ainsi les motiver à redoubler d’ardeur. À l’état actuel, le Bénin ne produit que suffisamment de riz (400 000 tonnes en moyenne) pour répondre à la demande locale. Parvenir à une quantité record nécessite, l’exploitation efficiente des terrains cultivables et bassins de riz, l’utilisation des semences et engrais à fort taux de rendement, la maîtrise de l’eau, un appui et un suivi rigoureux des producteurs à chacune des étapes de la production. L’INRAB, les Agences territoriales de développement agricole des pôles 1, 2 et 3, ainsi que les projets et programmes visités ont assuré au ministre Gaston Dossouhoui, leur entière disposition à relever le nouveau défi.
Notons que la priorité n’est pas seulement accordée au riz, mais également le maïs, le karité, le soja, le coton, l’igname, le cajou puis l’élevage à travers la production des parcelles fourragères. Cette dernière permettra de sédentariser le bétail.
Méchac AWOKOLOÏTO
