Relancé au second semestre 2021 avec une prolongation jusqu’en août 2023 (au lieu de février 2022, ndlr), la 2ème phase du Projet de Vulgarisation de l’Aquaculture Continentale (PROVAC-2) poursuit son petit bonhomme de chemin et tend vers la fin. Conscients des enjeux et pour redynamiser les actions, les différentes parties prenantes ont tenu ce 03 août 2022, la 5ème session ordinaire du comité conjoint de coordination du projet. Sous la supervision de la secrétaire générale du ministère de l’agriculture Françoise Assogba Komlan.
Apprécier l’état d’avancement de la 2ème phase du projet au 31 juillet 2022 ; évaluer les problèmes importants qui peuvent freiner l’atteinte des objectifs et faire des recommandations qui vont améliorer l’impact du projet sur les populations, ce sont entre autres les objectif poursuivi par les parties prenantes du Projet de Vulgarisation de l’Aquaculture Continentale (PROVAC) pour cette 5ème session ordinaire du comité conjoint de coordination du projet. Des échanges, il ressort que la pandémie de la COVID-19 a fortement impacté les activités du projet et justifie les baisses de performances observées.
Si la demande du poisson tilapia a connu un boom, on observe que la production locale a baissé drastiquement. Le problème de disponibilité d’aliment de poisson sur le marché mondial ne permet pas d’augmenter la production. Certains pisciculteurs sont donc contraints d’arrêter leurs activités. De quoi faire chuter les résultats du PROVAC-2 de 5318,41 tonnes en 2019 à 2649,15 tonnes en 2021 alors que l’objectif initial du projet est d’atteindre 9000 tonnes à son échéance. « Nous avons pu atteindre nos objectifs en termes de formation mais nos inquiétudes se situent au niveau de la production…il nous sera difficile d’atteindre les objectifs de départ mais nous mettons tout en œuvre pour nous en approcher. » a laissé entendre Hyppolite Houénou, le coordonnateur du PROVAC-2.
Alors qu’il ne reste plus qu’un an avant la fin de cette 2ème phase du Projet de Vulgarisation de l’Aquaculture Continentale, les experts entendent miser sur des alevins de grandes tailles afin d’accélérer le cycle de production. Ainsi, des alevins de 20g seront utilisés pour le grossissement en lieu et place des alevins de 5g utilisés actuellement. Aussi, les bouchées doubles sont en train d’être mises afin de faciliter le transfert des technologies à la fin du projet.
Rappelons qu’au Bénin, la production halieutique est évaluée76 925 tonnes en 2021 contre 82 417 tonnes en 2020. A cause de la crise de la COVID-19 (limitation et cherté du transport), la production aquacole a connu une baisse de 12,6% et de 40,3% respectivement par rapport à 2020 en raison des difficultés d’importations de l’aliment extrudé adopté par les pisciculteurs. La production totale aquacole est de 2 649 tonnes contre 3 031 tonnes en 2020. La production moyenne aquacole sur les cinq dernières années est de 4 440 tonnes.
André TOKPON