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14ème AG du Coraf : des recommandations pour une agriculture et une institution résilientes

Du 15 au 17 avril 2024, s’est déroulée la 14ème assemblée générale du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou. Pendant trois jours, les participants ont discuté de décisions importantes, notamment des réformes stratégiques, visant à élaborer un nouveau plan stratégique et à renforcer la visibilité de l’organisation.

La clôture de la 14ème session ordinaire de l’assemblée générale du Coraf a réuni des décideurs politiques, des entrepreneurs, des organisations représentant les paysans et d’autres acteurs des 23 pays membres. Ils ont travaillé ensemble pour accroître la collaboration avec le secteur privé en Afrique de l’Ouest et du Centre afin d’atténuer l’impact des crises climatique, sanitaire et sécuritaire sur l’agriculture. La troisième journée a été divisée en deux grandes phases : la gouvernance du Coraf lors de la session 6, puis la cérémonie de clôture avec les distinctions lors de la session 7.

En son titre de président sortant de la 13ème AG, Dr Paco Sereme a noté des progrès pour la visibilité de l’association internationale dans l’Afrique centrale depuis sa prise de fonction. Il a parlé de « l’ouverture prochaine d’un bureau sous-régionale de l’organisation au sein de la Communauté des États de l’Afrique Centrale ». C’est lui qui a annoncé la nomination, approuvée par l’AG, de Hadizatou Rosine Sori-Coulibaly, pour le succéder.

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Sous la houlette de la nouvelle présidente de l’AG, des membres, notamment la présidente du conseil d’administration, la direction exécutive ont présenté leur rapport de travail. Le Coraf a travaillé par exemple pour impacter et former plusieurs agriculteurs, pousser à l’utilisation des innovations et des technologies.

Autre point, l’élection des nouveaux membres du Conseil d’administration (CA), des membres du Comité scientifique et technique (CST). Ainsi, Moumouni Sawadogo est le nouveau directeur exécutif. Son défi est de travailler pour continuer le renforcement du leadership du Coraf, de façon durable, « à travers une démarche proactive des gestions des risques d’optimisation des opportunités et de développement de plus de partenariats et de synergies », a-t-il déclaré.

Parmi les membres du conseil d’administration du Coraf de 2024 à 2027, Kalifa Traoré, directeur général de l’Institut de l’économie rurale du Mali est élu représentant de la zone sahélienne et Président du Conseil d’administration du Coraf. Puis Augustin Emmanuel Issa, directeur de l’Institut national de recherche agronomique du Congo et vice président du Conseil d’administration du Coraf. Adolphe Adjanohoun, directeur général de l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab) est représentant de la zone côtière.

La deuxième grande partie de cette troisième journée a consacré la distinction de certains acteurs et la clôture de l’assemblée générale. Cette étape a été présidée par la ministre béninoise de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladékan.

Pour la foire au poster, le Bénin a raflé les deux premiers prix suivi de la Guinée pour le troisième prix. Des remerciements ont été adressés à plusieurs personnes dont le président du Bénin, le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui.

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Conclusions et recommandations

La phase de clôture a continué avec le point des trois jours de travaux présenté par le  rapporteur général Adolphe Adjanohoun. Au nombre des conclusions de l’AG, il y a que l’implication du secteur privé dans la recherche agricole au niveau de l’espace Coraf doit être améliorée, l’effort de financement se limite principalement au fonctionnement des institutions de recherche, l’espace Coraf est confronté à des crises sanitaire, sécuritaire et climatique, affectant la sécurité alimentaire et la conservation des ressources génétiques. Des progrès ont été réalisés dans la mobilisation des ressources sous le leadership des responsables depuis 2018. Les textes et règlements du Coraf nécessitent une révision pour des améliorations. Aussi, il a été souligné que le Coraf manque de visibilité auprès des communautés, des utilisateurs et des décideurs politiques.

Devant cette liste de conclusions, entre autres, les recommandations suivantes ont été formulées :

  • à l’endroit des Etats : mettre en place des mesures incitatives pour l’émergence d’un secteur privé, capable de consommer les acquis de la recherche agricole et veiller à la mise en œuvre des recommandations issues des rencontres scientifiques et techniques,

  • à l’endroit des communautés économiques régionales : créer une synergie entre les actions à mener par les différents partenaires et institutions de recherches de l’Afrique de l’ouest et du centre, développer un modèle de financement durable impliquant le secteur privé, le secteur public et les partenaires techniques et financiers dans l’espace Coraf, relire les textes statutaires réglementaire du Coraf pour des améliorations de forme, mettre à disposition des SNRA les modifications apportées aux textes fondamentaux du Coraf accompagné d’une fiche explicative en vue de leur adoption par le conseil d’administration, réaliser des études d’impact des technologies et innovations sur la productivité du secteur agricole, la balance commerciale, l’accroissement des recettes de l’État et la création de l’emploi et de richesse en vue d’attirer les investissements dans la recherche agricole,

  • à l’endroit des Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) : aligner les thématiques de recherche sur les besoins des utilisateurs qui doivent être impliqués tout au long du processus, inclure les élus locaux, les organisations des producteurs et les utilisateurs finaux dans les politiques de base et les programmes de formation, changer l’approche dans la recherche du financement privé en amenant le secteur privé sur le terrain pour garantir son appui, créer et multiplier les banques de gènes avec l’appui du Coraf pour garantir la conservation, la souveraineté et la sécurité des ressources génétiques en particulier face aux crises sanitaires et enfin, se doter de textes régissant l’organisation et le fonctionnement des SNRA.

Au nom de son collègue de l’agriculture empêché, la ministre Eléonore Yayi Ladékan a exprimé sa fierté et son admiration pour le « travail colossal » abattu au cours des échanges. Elle a dit la détermination et l’engagement du gouvernement pour accompagner le Coraf. « Les objectifs assignés à cette assemblée générale ont été atteints » a-t-elle affirmé.

Tous les acteurs sont rentrés conscients de la tâche à accomplir pour atteindre les objectifs définis.

Auriol HOUDEGBE

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