Le vendredi 28 juin 2024, une délégation de ministres s’est rendue à Covè pour rencontrer les élus locaux, les agriculteurs, les éleveurs et les populations de la région d’Agolin. Cette délégation, conduite par le garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, Yvon Detchenou, a mis un point d’honneur sur les violences récurrentes entre éleveurs et agriculteurs.
La séance, tenue à la salle de conférence de la mairie de Covè, a permis aux participants d’exprimer leurs préoccupations. Les élus locaux, les responsables d’associations, les éleveurs et les agriculteurs ont pris la parole. Les textes organisant le secteur agropastoral, notamment ceux relatifs à la transhumance, ont été lus et expliqués dans les langues locales. L’objectif de cette rencontre était de répondre aux préoccupations soulevées lors de la tournée de reddition de comptes. Les violences récurrentes entre éleveurs et agriculteurs, dues à la transhumance des troupeaux, inquiètent les populations locales.
Le ministre de la justice a affirmé la volonté du gouvernement de mettre fin aux violences entre agriculteurs et éleveurs. « Le gouvernement ne tolérera plus les violences systématiques autour des conflits entre agriculteurs et éleveurs », a-t-il notifié. Il a assuré que les structures gouvernementales sont prêtes à aider tous les acteurs à trouver des solutions pour une cohabitation pacifique.
Les populations ont exprimé des appréhensions quant à la gestion des conflits par la Police Républicaine, les élus locaux et les agents du ministère de l’agriculture. Elles estiment que des obstacles administratifs empêchent la résolution efficace des conflits. Les éleveurs et les agriculteurs se rejettent mutuellement la responsabilité des violences.
La délégation incluait les ministres Alassane Seidou, de l’intérieur et de la sécurité publique et Raphaël Akotegnon, de la décentralisation. Ils ont rappelé les dispositions légales sur la transhumance, expliquant le nouveau décret en vigueur. Le gouvernement a réaffirmé son engagement à traiter tous les acteurs sans discrimination ni favoritisme. Il proscrit la violence sous toutes ses formes.
Les Maires des communes ont reçu l’assurance du soutien gouvernemental dans la gestion des problèmes liés à l’agropastoralisme. Les Officiers de Police judiciaire et les procureurs descendront dans les communes pour sensibiliser sur les textes légaux en matière de transhumance. Quant à eux, les structures du ministère de l’agriculture vont rencontrer les exécutifs communaux pour expliquer les initiatives gouvernementales.