Le Fonds national de développement agricole (FNDA) vise, à l’horizon 2025, à être un fonds majeur au service de l’agriculture et des agriculteurs pour le développement économique du Bénin. Pour ce faire, l’institution travaille de commun accord avec les systèmes financiers décentralisés (SFD). Mardi 22 août 2023, le FNDA a rencontré au siège du consortium Alafia ses partenaires dans le cadre d’un dialogue portant sur le financement des filières prioritaires du programme d’actions du gouvernement (PAG).
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En 2020, l’Etat béninois a acté des conventions de partenariat avec dix-huit (18) systèmes financiers décentralisés. Trois ans après, des insuffisances subsistent dans la mise en œuvre de cette collaboration. « L’Etat n’est pas encore un partenaire totalement sûr pour les institutions financières, notamment les SFD. Il est en voie de l’être », a déclaré Ignace Dovi, directeur de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Bénin (APSFD).
Promu à la tête du FNDA, le directeur général Nicolas Ahouissoussi a alors décidé de corriger le tir en faisant de la bonne gouvernance, la transparence et la gestion axée sur les résultats son cheval de batail. D’où l’organisation du cadre de concertation entre son institution et les SFD partenaires. L’objectif étant de discuter des freins à la bonne opérationnalisation du partenariat rappelé supra pour trouver des solutions favorables à l’accès des exploitants au financement.
Dans son discours, Nicolas Ahouissoussi a insisté sur la vision du Fonds de devenir à l’horizon 2025 un outil majeur de financement au service de l’agriculture, des agriculteurs et du développement national. « Pour y parvenir, une offre de services financiers adaptés aux besoins des acteurs des différentes chaînes de valeur ajoutée des filières agricoles devrait être implémentée par les institutions financières partenaires », a-t-il martelé.
Mais il s’avère que ces institutions partenaires manquent des ressources nécessaires pour les financements à moyen et à long termes. En effet, « le financement des SDF à la base coûte cher parce que la mobilisation de ressources auprès des acteurs de la finance classique leur revienne cher et sont dans le financement de proximité, le financement de détail », révèle Ignace Dovi, représentant du président du consortium Alafia. Il a exhorté le FNDA à s’enquérir des réalités des SFD sur lesquels comptent les agences territoriales de développement agricole ATDA pour mener à bien leur mission auprès des producteurs.
Pour Prosper Agossou Sagbo, directeur général de l’ATDA 7, les attentes des ATDA vis-à-vis des SDF non comblées jusque-là devraient pouvoir l’être à l’issue du dialogue des acteurs. Les travaux vont permettre, espère-t-il, de « fluidifier la mise en œuvre des activités qui concourent au financement des acteurs des filières agricoles ». Ainsi, le Bénin, dans sa nouvelle dynamique d’industrialisation agricole trouvera de la matière première pour alimenter les machines qui tournent à la zone industrielle de Glo-Djigbé.
Le dialogue a été ouvert à la Chambre nationale d’agriculture du Bénin (Cnab), la Plateforme nationale des organisations paysannes et de producteurs agricoles du Bénin (Pnoppa-Bénin) et la Plateforme des acteurs de la société civile au Bénin (Pascib). Les échanges ont débouché sur la mise en place d’une feuille de route inclusive avec des recommandations concrètes et inscrites dans le délai pour faciliter notamment l’accès des petits producteurs aux crédits agricoles.
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