Depuis le 12 mars 2024, les acteurs de la filière crevette dispose d’un regroupement. Il est dénommé Fédération nationale des collecteurs et transformateurs de crevettes du Bénin (FéNaCoTraC). Ce creuset a été mis sur ses fonds baptismaux au cours d’une assemblée générale à Bohicon.
La Fédération nationale des collecteurs et transformateurs de crevettes du Bénin (FéNaCoTraC) est venue pour plus d’organisation, d’encadrement dans la filière. Elle a pour mission de résoudre les problèmes des acteurs de cette chaîne alimentaire et économique.
L’occasion de mise en place de la FéNaCoTraC a réuni des responsables, des représentants et des membres de la filière au siège de la Fédération des unions de producteurs du Bénin (Fupro-Bénin), à Bohicon. Cette assemblée générale a été meublée de plusieurs discours dont la lecture du règlement et des statuts de la fédération et bien d’autres échanges. C’est dans cette foulée que la destinée de la FéNaCoTraC a été confiée à une équipe chapeautée par Siméon Houessou Ayelo. Dans son discours de prise de fonction, le président élu a promis travailler pour l’amélioration des conditions de travail dans la filière.
« Il y a un souci avec la manière dont nos crevettes sont collectées. Ainsi, nous voulons travailler pour sa restructuration. Également, trouver des solutions pour résoudre les difficultés rencontrées par les femmes lors du fumage », soutient Siméon Houessou Ayelo. Les autres pans de son programme prévoient l’élévation de la filière crevette par rapport aux autres filières et l’évolution vers tous les marchés du Bénin et à l’international. Il a profité de la circonstance pour remercier la première autorité de la Fédération des unions de producteurs du Bénin.
Le président de la Fupro, Athanase Aguiya a assuré travailler en synergie avec l’équipe sur pied. « Nous attendons de cette organisation une filière vraiment rentable. Une filière que nous allons accompagner. Et que tous les acteurs puissent se donner à cette filière pour que l’économie nationale puisse vraiment aider chacun », a-t-il confié.
La filière crevettes au Bénin
La crevette se commercialise sous trois formes : fraîches, grillées ou frites. Le potentiel du Bénin est estimé à 5000 tonnes. La pêche crevettière est beaucoup plus pratiquée sur les lacs Nokoué et Ahémé et sur la lagune de Porto-Novo. Les crevettes du Bénin sont des produits très recherchés partout à travers le monde du fait de leur qualité.
Cependant, en 2002, l’Office alimentaire vétérinaire (OAV) a publié un rapport qui qualifiait les crevettes béninoises de non conformes aux normes internationales. Ces crevettes étaient devenues non exportables vers l’Union Européenne (UE). En conformité avec le rapport de l’OAV, le gouvernement béninois a décidé le 11 juillet 2003 d’une auto-suspension de commercialisation des crevettes vers l’UE. La réadmission du Bénin va se faire en 2009. Pour continuer les acquis, l’exécutif de la rupture a initié le Projet Développement de la Filière Aquaculture dans son Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2021-2026. Et pour mieux organiser le secteur de la pêche, le Bénin s’est doté de la loi cadre n° 2014-19 du 07 août 2014 relative à la pêche et à l’aquaculture en République du Bénin.
« Cette filière mobilise près de 65.000 personnes actives à temps plein ou partiel (45.000 pêcheurs, 19.000 mareyeurs et collecteurs, environ 1.200 ouvriers des établissements de transformation et fournisseurs de services connexes). Elle constitue une source génératrice de revenus pour ces populations », font état des chercheurs dans la Revue internationale de l’innovation et études appliquées ISSN.
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