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Bénin : le PSIE agricole, un stimulant pour les SFD partenaires du FNDA

Au Bénin, le Fonds national de développement agricole (FNDA), sous le leadership de son directeur général, Nicolas Ahouissoussi, a joué le lobbying auprès du gouvernement qui a accepté d’appuyer financièrement, sur deux (02) ans, les institutions de microfinance partenaires, pour le recrutement du personnel qualifié dédié exclusivement au secteur agricole.

Le secteur agricole est un secteur « très difficile » et à « haut risque », selon Nicolas Ahouissoussi, Directeur général du Fonds national de développement agricole. D’où la réticence des Systèmes financiers décentralisés (SFD) à s’y aventurer en vue de financer les exploitants agricoles. En orientant le Programme spécial d’insertion dans l’emploi (PSIE) vers le secteur agricole, le Gouvernement, à travers le FNDA, entend rendre les SFD plus proactifs et plus efficients en matière de financement agricole au Bénin.

Il faut rappeler que le président Patrice Talon avait initié un Programme spécial d’insertion dans l’emploi pour recruter des jeunes diplômés compétents que l’Etat place dans les entreprises publiques ou privées en quête de main d’œuvre qualifiée. Les charges salariales induites par ce recrutement sont alors supportées par l’Etat pendant un an et la deuxième année par les entreprises. Ainsi, ces entreprises pourront mieux se concentrer sur leur développement.

C’est ce modèle-type de promotion de l’emploi des jeunes et de développement des entreprises qui est désormais appliqué au niveau des institutions de microfinance, partenaires du Fonds national de développement agricole en matière de financement agricole. « Ce qu’on a constaté au niveau des SFD c’est que la plupart n’ont pas le personnel adéquat pour le secteur agricole », a fait remarquer le Directeur général du FNDA, Nicolas Ahouissoussi, intervenant récemment lors d’une émission sur la télévision nationale.

Le PSIE orienté vers le secteur agricole vient donc apporter une solution à un problème crucial. Il s’agit de doter les SFD de spécialistes agricoles pour les aider à étudier les dossiers de demande de financement et à faire le recouvrement des crédits. « Ils vont recruter à leurs propres conditions », précise Nicolas Ahouissoussi. Ensuite, l’Etat s’engage à prendre en charge la rémunération du personnel recruté à hauteur de 75% la première année. Les 25% reviennent aux SFD. L’année suivante, « ce serait 50% de financement PSIE », rappelle le DG du FNDA. Il ajoute que les structures de microfinance concernées doivent pouvoir prendre en charge intégralement ce personnel dès la troisième année. « Là nous sommes plus ou moins sûrs que c’est effectivement le personnel dont ils ont besoin », conclut-il.

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Des SFD dynamiques pour un FNDA plus utile

La décision de financer le recrutement des SFD a été prise par le gouvernement le 6 décembre 2023. Elle devrait permettre à l’Etat de dynamiser l’intervention des systèmes financiers décentralisés de sorte à rendre plus efficace le dispositif de financement des exploitants agricoles. Un dispositif que conduit avec sérieux et professionnalisme le Fonds national de développement agricole.

Selon des sources très introduites au FNDA, certains SFD auraient déjà entamé les démarches auprès du PSIE en vue de bénéficier du financement annoncé par le gouvernement pour le recrutement du personnel qualifié dans le domaine agricole.

Il faut remarquer que Nicolas Ahouissoussi, avec son équipe, est entièrement en phase avec la dynamique gouvernementale de relever de façon substantielle le niveau de performance du Fonds. Performant jusqu’au dernier kilomètre du Bénin grâce notamment au renforcement du dispositif opérationnel de terrain des structures de microfinance partenaires qui peinent toujours à toucher les exploitants agricoles au niveau village.

Les différentes mutations en cours au FNDA concourent sans doute à le placer pleinement au premier plan du financement agricole au Bénin. A travers des subventions ciblées et des instruments financiers adaptés, l’institution contribue à la promotion des filières agricoles, l’amélioration des revenus des agriculteurs et la sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique.

Emmanuel M. LOCONON

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