Le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) a organisé du lundi 27 au mardi 28 mai 2024 un atelier de restitution des résultats d’une étude sur la cartographie des bonnes pratiques en Gestion Intégrée des Paysages (GIP) et des visites de cas de réussite. La cérémonie d’ouverture de cet atelier s’est déroulée à Ouagadougou dans le cadre du Programme de Résilience du Système Alimentaire (FSRP), visant à renforcer la résilience des systèmes alimentaires et des paysages en Afrique de l’Ouest.
L’objectif global de cet atelier était de présenter et de valider les résultats de l’étude sur la cartographie des bonnes pratiques et des experts en Gestion Intégrée des Paysages, ainsi que d’orienter sur la mise en place d’une plateforme GIP en Afrique de l’Ouest. Il s’agissait également de présenter de manière succincte l’approche méthodologique globale utilisée pour l’étude, de présenter les résultats issus de l’étude, d’échanger et de valider les résultats.
Selon le gestionnaire de programme senior au CORAF, Nieyidouba Lamien, le but de cet atelier est « de présenter et de valider les résultats de l’étude sur les bonnes pratiques en GIP, de proposer une feuille de route pour la mise en place d’une plateforme régionale de GIP, et de visiter des cas de réussite sur le terrain ». Pour lui, cet atelier, qui traite de la question de la gestion intégrée du paysage, part du constat que dans un paysage, plusieurs facteurs interagissent. « Nous avons les espaces de production agricole, les espaces pour le pâturage, les forêts, et tous ces différents espaces sont exploités par les populations. Ce qui engendre souvent un certain nombre de conflits qu’il va falloir gérer », ajoute-t-il. La Gestion Intégrée des Paysages est une approche nouvelle qui vise à intégrer toutes les interventions de manière concertée afin d’éviter les conflits entre les habitants, a expliqué le gestionnaire de programme.
Isabelle Dabiré, docteur chercheur à l’INERA, affirme que la gestion intégrée des ressources naturelles permet de prendre en charge toutes les terres qui sont lessivées. « Les résultats attendus de cette rencontre sont la liste des bonnes pratiques, des producteurs modèles, et aussi l’interaction entre les deux, qui permettra de récupérer un certain nombre de sols. Après cette étude, l’approche sera diffusée au niveau des populations rurales », a-t-elle indiqué.
Des experts en GIP, des représentants d’organisations régionales, des chercheurs et des acteurs clés de la région ont pris part à cette activité pour impulser l’innovation et renforcer l’engagement régional envers des pratiques agricoles intelligentes face au climat. L’initiative vise à renforcer l’intégration régionale et la résilience des systèmes alimentaires grâce à des pratiques innovantes et durables.
Il est à noter que les points clés du Programme de Résilience du Système Alimentaire FSRP incluent le renforcement des services de conseil numérique, l’amélioration de la durabilité et de la résilience des systèmes alimentaires, l’intégration des marchés alimentaires régionaux et la gestion intégrée des paysages.
Dorice M. AHOLOUKPE
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