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Burkina Faso : le gouvernement outille plusieurs producteurs en matériels agropastoraux

La transition en place au Burkina Faso a fait don de plusieurs équipements et intrants agricoles aux producteurs ce lundi 6 mai 2024. L’opération est une action pour l’autosuffisance alimentaire. La cérémonie s’est déroulée à Ouagadougou en présence du capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition.

Dans le but de mécaniser l’agriculture burkinabè, l’exécutif en place a doté les agriculteurs, du milieu rural surtout, en engrais, en motopompes et bien d’autres. L’un des résultats espéré est la hausse des rendements à partir de bonnes semences.

Les acteurs du monde rural ont reçu 68 964 tonnes d’engrais; 10 000 litres de produits phytosanitaires, 18 000 tonnes de semences végétales, 2 300 tonnes de semences fourragères. En termes de machines, il s’agit de 400 tracteurs, 239 motoculteurs, 710 motopompes dans le cadre de la production agricole. Les agents du même domaine ont eu droit à 714 motos. Les donateurs ont aussi décidé d’un accompagnement de 10 000 tonnes d’aliments pour poissons et de 10 000 tonnes d’aliments concentrés toujours au profit des producteurs.

Pour un total de 78 milliards 297 millions 426 mille 435 de francs CFA, le don vise à impulser un nouveau vent de croissance à la production. Ceci en continuité avec deux opérations lancées l’année dernière : l’offensive Agro-pastorale et l’initiative présidentielle pour l’autosuffisance alimentaire.

« Dans ce cadre, nous avons décidé cette année d’accompagner les producteurs. Le ministère en charge de l’Agriculture avait déjà commencé un processus de labour gratuit de 64 mille hectares dans toutes les régions. En plus de cela nous avons décidé d’accueillir un demi-millier de tracteurs. Pour cette saison, ces tracteurs seront utilisés pour labourer gratuitement les terres. L’objectif c’est vraiment d’accroître l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire » a souligné le capitaine Ibrahim Traoré.

Pour sa part, le ministre de l’agriculture le ministre en charge de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, le Commandant Ismaël Sombie a déclaré qu’« aujourd’hui est un jour très heureux pour le monde rural ». L’autosuffisance alimentaire est la deuxième priorité du gouvernement après la lutte contre le terrorisme, a-t-il ajouté. Une autre campagne de don est prévue.

Le geste est symbolique selon Adama Tamboura, le représentant des producteurs. Il précise que ce don est l’aboutissement de longs échanges avec l’autorité ministérielle. Il a promis par la même occasion de bons résultats si les conditions climatiques sont réunies.

« Nous avions rencontré le ministre à plusieurs reprises et nous lui avions exposé les préoccupations des agriculteurs. À la saison d’hivernage s’il y a une bonne pluviométrie, nous sommes sûrs à 60 ou 70% avec ces nouveaux moyens que la récolte sera bonne »

L’Offensive agropastorale et halieutique

C’est en conseil des ministres, qu’il a été décidé de la mise en place de ce plan pour une enveloppe de 592 milliards de francs CFA. La durée déterminée est de 2023 à 2025 dans les filières riz, maïs, pomme de terre, blé, poisson, bétail-viande, volaille et mangue. « Ce plan opérationnel constitue un cadre de programmation d’actions prioritaires émanant de l’action des multiples acteurs et instruments de la Transition en matière d’agriculture et d’élevage pour assurer la souveraineté alimentaire dans notre pays » précise le communiqué du gouvernement.

Le 25 avril 2024, le Conseil régional de sécurité alimentaire et nutritionnelle des Hauts-Bassins a d’ailleurs tenu une assemblée de bilan à mi-parcours. Il en ressort des actions déjà menées : l’aménagement de plusieurs hectares pour la production des cultures comme le riz ou le blé, ou la dotation des producteurs en intrants agricoles.

L’Initiative présidentielle pour la production agricole

Cette initiative a aussi été retenue en conseil des ministres le 31 mai 2023 bien avant l’offensive agropastorale. Durant la campagne agricole 2023-2024, elle va permettre d’avoir près de 190 000 tonnes de céréales, de légumes et de tubercules sur plus de 10 000 hectares, ceci au cœur des 13 régions du pays. Trois composantes sont définies pour la circonstance : l’intensification de la riziculture au Burkina Faso sur 4 000 hectares, le Programme alimentaire militaire du Burkina Faso (PAMBF) sur 3 500 hectares et la production de défense de la Patrie contre l’insécurité alimentaire (PDPIA) sur 3 500 hectares. Le coût s’élève à vingt-deux milliards cent soixante-huit millions six cent trente-sept mille quatre cent vingt-trois (22 168 637 423) F CFA.

Auriol HOUDEGBE

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