Au barrage de Samandéni, les autorités burkinabés, dont le ministre de l’agriculture, ont procédé ce samedi 10 août 2024 à la récolte de 15 tonnes de poissons. Cette première récolte du premier cycle de production de tilapias est le fruit de la mise en œuvre de l’offensive agropastorale et halieutique 2023-2025.
Le ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, le Commandant Ismaël Sombie, accompagné d’une équipe gouvernementale, s’est rendu sur le barrage de Samandéni, situé dans la région des Hauts-Bassins. Sur les 180 cages flottantes installées et empoissonnées depuis quatre mois, 15 tonnes de poissons ont été récoltées. Sur la première cage, par exemple, l’équipe a pu recueillir des poissons pesant plus de 400 grammes chacun. Au total, 100 tonnes de tilapias seront récoltées dans les prochains jours à partir des 180 cages flottantes, selon l’Agence d’Information du Burkina (AIB).
Le ministre d’État, Jean Emmanuel Ouedraogo, s’est dit satisfait des progrès réalisés sur le site. Selon lui, « c’est la preuve aujourd’hui que l’offensive agropastorale et halieutique ainsi que l’initiative présidentielle pour la souveraineté alimentaire sont en marche et vont au-delà du discours. Ce sont des résultats très encourageants et qui montrent que nous sommes vraiment dans la bonne dynamique […]. Ça permet aussi de faire de bonnes affaires. C’est du poisson d’eau douce, ça veut dire que la qualité n’est pas à comparer avec les poissons souvent importés et qui fait souvent objet de polémiques», a déclaré Jean Emmanuel Ouedraogo. Il a également salué tous les acteurs qui ont contribué au succès de cette récolte du 10 août 2024.
Cette première récolte à Samandéni fait suite au lancement des activités de production de poisson en cage flottante à Bagré, dans le Centre-Est. Avec le plan d’offensive du gouvernement, il est prévu une production de 100 000 tonnes de poissons d’ici 2025. « Je pense que nous pouvons réduire les délais dans lesquels nous allons atteindre cet objectif et viser un objectif beaucoup plus haut. Durant trois mois et demie, nous avons pu sortir des spécimens qui ont plus d’un kilogramme et l’ensemble des mesures sont prises pour que le projet puisse aller à son terme », rassure le ministre de l’agriculture.
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